Oran : Lumière sur les cinéastes algériennes !

09/03/2022 mis à jour: 05:27
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Les deux réalisatrices Zoulikha Tahar et Rima Kerkebane, en partenariat avec l’Institut Français d’Oran, organisent, aujourd’hui et demain, une série de projections de courts-métrages ayant été réalisés exclusivement par des cinéastes algériennes.

Durant la journée d’aujourd’hui et celle de demain, l’Institut Français d’Oran organise, de 10h du matin jusqu’à 20h, une série de projection sous le titre «Les journées du film de femmes d’Oran. Lumière sur les cinéastes algériennes». «Nous souhaitons que cet événement soit un terrain de rencontres qui permettrait une réflexion sur le cinéma algérien par les femmes. Il vise également à mettre en lumière les films réalisés par des Algériennes dans le pays et/ou dans la diaspora ces dernières années», annonce-t-on avant de préciser que ces rencontres ambitionnent de devenir un rendez-vous annuel, les 9 et 10 mars de chaque année.

Pour ce qui est de la journée d’aujourd’hui, il est prévu, de 10h à 12h, une conférence sur «la formation documentaire en Algérie» avec à la clef une présentation du collectif «Cinéma Mémoire» par Habiba Djahnine. Puis, de 13h à 16h, il sera question du «regard genré à l’épreuve des films du catalogue Cinéma Mémoire», qui sera en fait sous forme de restitution d’un travail d’analyse actuellement en cours par la monteuse, pédagogue du cinéma et féministe Sania Ahnou.

L’après-midi, il sera question du «féminisme à l’image», avec la projection d’une série de courts-métrages suivis de débats : D’abord, un mini-film sur «Elles tournent», qui se veut être l’expérience des deux jeunes artistes qui sont à l’initiative de ces journées : Zoulikha Tahar et Rima Kerkebane.

Par la suite, les cinéphiles auront loisir à voir «Une ville d’essais» de Zoulikha Tahar, «Les filles de la montagnarde» de Wiame Awres ; «Dis-moi Djamila, si je meurs comment feras-tu ?» de Leila Saadna et enfin, à 18h, il sera question de la projection d’un long-métrage : «Jusqu’à la fin des temps» de Yasmine Chouikh. Le lendemain jeudi, plusieurs tables rondes et projections sont également prévus.

On pourra voir notamment : «Paris, mépris !» de Rima Kerkebane, «Paroles de sourds» de Iméne Salah ; «Position» deSara Kheladi ; «La grosse moula ou li michan» de Amira LOuadah ; «Drapeau du Japon» de Nesrne Benyahia ; «Ain El Safra…le désert des attractions» de Khadidja Markemal et enfin «El mendjour» de Assïa Khemici.

«Elles tournent» est née de la rencontre à Paris entre Zoulikha Tahar et Rima Kerkebane, la première étant une autrice et réalisatrice qui a à son actif trois films documentaire et a remporté en 2021 le prix du public et du jury du meilleur documentaire du festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec pour son film «Kol Youm». Rima Kerkebane, pour sa part, est artiste plasticienne et réalisatrice, qui a à son actif plusieurs courts-métrages : «Kifkif», «La vie, c’est pas le lait», «Michwar», «Les enfants de tixerain» ou encore «Paris, mépris !»  

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