Dix photographes, dix expositions et dix lieux. C’est l’option mise en avant cette année par les organisateurs des Journées de la photo d’Oran, un événement qui fête ses dix ans d’existence et qu’organise depuis tout ce temps Iso club en partenariat avec l’Institut français d’Oran.
Les journées auront lieu du 26 au 28 mai tel qu’annoncé avant-hier mardi lors d’un point de presse improvisé conjointement par Fayçal Rezkallah (membre fondateur du Club et principal animateur) et Romain de Tarlé, actuel directeur de l’IFO.
Un véritable festival de la photo, unique en son genre et qui a, au fil du temps, réussi à créer une véritable dynamique autour d’une pratique mais surtout d’un art qui n’était pas assez pris en considération auparavant.
L’impact est réel à travers les ateliers de formations mais surtout à travers les rencontres entre professionnels ou amateurs que permet cette manifestation dont l’aura a fini par dépasser le cadre stricte de la ville d’Oran pour s’étendre à d’autres régions du pays et même au-delà, à l’International grâce au soutien de quelques grandes figures du métier à l’instar du célèbre photojournaliste Reza Deghati.
Pour le directeur de l’IFO, les JDLP sont devenues désormais une marque de fabrique que l’instance qu’il représente continuera à soutenir. Fayçal Rezkallah est revenu sur les conditions qui avaient présidé à la naissance de ce festival et son évolution avec pour principe non pas de faire plus à chaque édition mais de faire mieux. Justement, une rétrospective de ces dix années des JDLP est prévue à l’entame de la première journée à l’IFO en présence, promet-on, de plusieurs invités surprise.
Le public présent pourra ensuite assister au vernissage de l’exposition intitulée «Cinés Méditerranée» rendant compte du travail du photographe Stephan Zaubitzer qui s’est intéressé aux vieilles salles de cinéma du pourtour méditerranéen dont celles d’Algérie, du Maroc ou d’Egypte. C’est le cas du Hoggar (ex-Century) à Oran qui garde encore, droit devant en face de l’entrée, l’affiche géante du péplum intitulé «Hercule et la reine de Lydie» (1959).
Le patrimoine parfois en déperdition. L’architecture semble être la thématique privilégiée cette année car durant cette même journée est prévue une exposition autour de l’œuvre de l’architecte Fernand Pouillon proposée à la galerie Dar El Yasmine par le photographe suisse Léo Fabrizio qui profitera de l’occasion pour dédicacer son livre intitulé «Fernand Pouillon et l’Algérie : Bâtir à hauteur d’homme.»
Les autres expositions suivront dès le lendemain avec Samir Slimane Embarek à l’esplanade Santa Cruz sous le thème du vivre ensemble en paix, Redouane Mahi au complexe des Andalouses, un clin d’œil à Pouillon, Akram Menari à l’agence F-Eye, partenaire des JDLP, SDH aux anciens Bains turcs de Sidi El Houari, Zouhir Lougliti au TRO, Rachid Ayadi et Mourad Hamla à la galerie Art-Weka et le collectif El Warcha à la médiathèque de l’ex-Cathédrale.
Des ateliers autour de thématiques diverses ou alors de techniques comme le packshot (photo de haute qualité mettant en valeur un objet) ou Snapseed (application de retouche de photos) sont également au programme par l’entremise d’un sponsor représentant une grande marque d’appareils photo notamment. D’autres événements sans lien directs avec la photographie sont également prévus pour agrémenter ces journées.