Après deux ans d’absence due à la pandémie, le Salon international de l’industrie agroalimentaire (SIAG) revient à Oran pour une 8e édition qui s’est tenue au Centre des conventions d’Oran entre le 23 et le 26 mars courant.
Pour les organisateurs il est surtout question de renouer avec le succès qu’ont eu les précédentes éditions de cette manifestation économique qui intéressait autant les professionnels du secteur que le grand public.
L’industrie de l’emballage et de l’étiquetage tient cette année une bonne place parmi la centaine de participants dont des producteurs eux-mêmes, des instances représentatives du monde de l’entreprise comme le CAPC (organisation patronale) ou la BSTPO (Bourse de sous-traitance de l’ouest) mais aussi des représentations diplomatiques de divers pays africains, européens, asiatiques ou américains. «Les deux ans de crise sanitaire et de restrictions liées à la fermeture des frontières ont donné un coup d’arrêt aux échanges qu’ils y avait entre nos deux pays», indique le représentant du stand tunisien.
La participation au salon est vue comme un des signes de possibilité de reprise des échanges. Dans ce domaine, les échanges avec un pays aussi lointain «géographiquement» que l’Afrique du Sud sont habituellement quasi inexistants mais cela pourrait changer à l’avenir. «Nous participons cette année justement pour essayer de nouer des relations avec des partenaires algériens intéressés par nos produits ou désireux de conquérir le marché Sud-Africain», explique le représentant du stand où sont exposés quelques échantillons d’emballages de produits commercialisés dans ce pays comme le «corned-beef». En effet, indique-t-on sur place, le pays est un producteur de viande mais aussi d’épices, de céréales, etc. Des brochures pour faire connaitre les richesses du pays disponibles en arabe et en anglais, d’autres pour donner une idée des possibilités d’investissement et de commerce ont été distribuées.
Parmi les nouveautés méritant d’être soulignées, des produits à base de fruits de caroubier sont exposés par un fabricant de Tlemcen. «La poudre extraite des gousses est vendue en tant que telle et pour des usages multiples mais c’est surtout un substitut de qualité au caco et qui entre dans la production des denrées comme le chocolat», explique-t-on surplace. «Notre entreprise existe depuis 1995 mais nous ne sommes pas connus car jusque-là nos produits étaient destinés plutôt à l’exportation», déclare son directeur commercial précisant que la collecte de la matière première s’effectue à travers tout le territoire, une véritable richesse.
L’industrie du conditionnement fait vivre les fabricants des emballages qu’ils soient en carton en aluminium ou alors en verre comme c’est le cas pour cette entreprise basée à Chtaïbo à Oran et qui propose sa marque de miel dans des pots en verre hermétiques de haute qualité. «La qualité de l’emballage se répercute forcément sur le prix à la vente mais c’est pour assurer une meilleure conservation du produit après ouverture et ceci d’autant plus que le miel ne se consomme pas rapidement», indique la représentante du stand.
C’est tout le contraire du lait, un produit de très large consommation et c’est sans doute pour cela que la série de conférences au programme de cette huitième édition est entièrement consacrée à cette filière avec comme thèmes proposés au débat : l’hygiène de l’environnement ainsi que la responsabilité dans la production du lait et des produits laitiers, la manipulation, le stockage et le transport puis, enfin, la traçabilité et l’appellation d’origine protégée.
A noter qu’en ce moment à Oran tout converge vers les jeux méditerranéens et c’est pour cela que Aziz Derouz, commissaire des jeux de cette 19ème édition, accompagné d’une délégation, a effectué mercredi une visite au SIAG et qui sonne comme une inauguration. Son idée est que les JM, en plus des aspects touristiques, sont aussi une opportunité pour soutenir l’économie du pays.