Le Centre des conventions d’Oran abrite, depuis hier, la 33e conférence de l’Union générale des assureurs arabes (General Arab Insurance Federation - GAIF).
Lors de cette conférence, les professionnels de l’assurance se penchent sur les nouveaux risques et tentent de mieux cerner les nouveaux défis auxquels doit faire face la profession. «L’objectif principal de la tenue de cet événement est de consolider les liens entre les marchés arabes d’assurance ainsi que les relations entre les organismes de régulation et de supervision des assurances», précise l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), qui organise cette manifestation en collaboration avec le GAIF. «Pas moins de 1300 participants, dont 800 étrangers issus de 41 pays, ont été inscrits pour prendre part à cet événement, qui réunit les professionnels de l’industrie de l’assurance et de la réassurance des pays arabes, mais aussi des acteurs du secteur venus des quatre coins du monde», affirment les organisateurs, lors d’une conférence de presse donnée hier.
L’idée est aussi de «renforcer la coopération, coordonner les activités visant la protection des intérêts des membres de l’Union et développer le secteur arabe de l’assurance». Le thème retenu pour cette édition se focalise autour du «nouveau contexte et son impact sur l’industrie de l’assurance», mais aussi sur «les défis et opportunités pour le marché arabe de l’assurance». Ce thème se décline à travers quatre sessions où seront évoqués la crise sanitaire et ses effets sur le marché mondial de l’assurance, les mutations et organisation des assurances et l’adaptation des produits d’assurance avec les risques émergents.
L’impact de la covid
Les experts qui animeront des communications évoqueront «l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’industrie mondiale et arabe de l’assurance, les défis et opportunités pour le marché de l’assurance ainsi que les partenariats public/privé visant à réduire le gap de protection».
D’autres thèmes s’articulent autour des défis de la régulation à l’ombre des transformations numériques et digitales et l’adaptation des produits d’assurance aux risques émergents. Comment peuvent s’adapter les assureurs face aux nouveaux fléaux émergents que sont notamment les risques sanitaires et la cyberinsécurité ?
A cette question posée par El Watan, Hassen Khelifati, vice-président de l’UAR, président de la commission communication, sponsoring et protocole de cette 33e conférence du GAIF et PDG d’Alliance Assurance, a répondu que «cette question fait, en effet, l’objet d’un vaste et crucial débat mondial marqué par un nouveau contexte».
Le rôle de l’assurance est ainsi incontournable pour préparer le monde de demain aux risques nouveaux et complexes. Les risques sanitaires liés notamment à la pandémie de Covid-19 figurent en première place des menaces identifiées par les assureurs. L’autre grand risque est lié aux cyberattaques de grande ampleur qui ont été menées dans le monde cette année.
Une menace particulièrement critique avec des attaques «toujours plus sophistiquées», de plus en plus susceptibles de «perturber des économies locales et de mettre en péril la santé et la sécurité publiques».
Les compagnies d’assurance doivent ainsi développer une nouvelle gamme de produits permettant de couvrir l’ensemble de ces nouveaux risques. «La réponse doit être globale et doit mettre à contribution à la fois les assureurs et les pouvoirs publics», estiment les conférenciers. Les professionnels s’attelleront ainsi à la perspective d’élaborer une nouvelle cartographie des risques. «Cette conférence nous permettra de débattre sur les leçons à tirer et comment pourrions-nous en sortir plus forts.
La situation nous oblige à faire une pause et à réfléchir. La crise a prouvé que les modes de production et de distribution ne sont plus adaptés aux attentes des consommateurs à l’ère de la mondialisation et du numérique. La crise a prouvé la nécessité pour le secteur des assurances de se préparer aux risques émergents», indique Chakib Abouzaid, secrétaire général du GAIF.
Créée en 1964, au Caire, à la demande de nombreux pays arabes, l’Union générale des assureurs arabes se définit comme «une organisation internationale qui a pour principal objectif de consolider les liens et les relations entre les marchés et les organismes d’assurance, de renforcer leur coopération et de coordonner leurs activités afin de protéger les intérêts de ses membres et de développer le secteur arabe des assurances».
Cette organisation estime que «depuis sa création, elle a grandement contribué au développement de l’assurance et des relations entre les marchés arabes d’assurance».