Oran à l’heure des jeux méditerranéens : Les dernières retouches avant le jour «J»

29/05/2022 mis à jour: 06:54
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Le nouveau complexe sportif d’Oran accueillera, le 4 juin prochain, un important événement footballistique

Les préparatifs pour les Jeux méditerranéens, prévus entre le 25 juin et le 5 juillet, vont bon train et d’ici 15 à 20 jours maximum, tout sera fin prêt pour le grand rendez-vous. 

Ce délai est estimé par Mourad Boutadjine, responsable de la communication au sein du comité d’organisation des JM, sollicité la semaine dernière pour donner un point de la situation sur ce qui reste à faire. «Si la question m’avait été posée auparavant, j’aurais répondu que nous étions en retard, mais vu ce qui a été réalisé durant les 6 derniers mois, je peux vous dire que toutes les infrastructures sont aux normes : le complexe sportif, les salles et autres sites prévus pour abriter les différentes disciplines.» 

Pour lui, ce qui reste ce sont les détails, les à-côtés qui seront vite réglés. «Comme l’a si bien dit le président du comité international des JM lors de sa dernière visite à Oran, à tous les pays du monde qui organisent des événements de cette taille, on demande toujours quelques retouches de dernière minute, quelques détails à régler avant le début des Jeux et nous, nous sommes en train de fignoler les dernières retouches et c’est pour dire que le problème des infrastructures ne se pose pas», rassure-t-il. 
 

La seule ombre au tableau concerne le centre équestre d’Es Sénia, ou plutôt les déclarations des délégations françaises et espagnoles d’équitation. Pour les organisateurs, l’absence de ces deux délégations limitée au sport équestre ne devrait pas déteindre sur la 19e édition des JM et ils s’en expliquent : même avec leur absence pour la discipline équitation, la France reste la première délégation en termes de nombre de participants et l’Espagne occuperait la 3e ou 4e place, et tous sont les bienvenus. 

Concernant le cas spécifique à l’équitation, «les Français et les Espagnols ont émis des réserves, mais ils oublient une chose, c’est que le Championnat d’Afrique a été organisé à Es Sénia il y a à peine deux mois et demi et il y avait des représentants du Comité international des Jeux, il y avait des étrangers, il y avait le directeur technique de la Fédération internationale du sport équestre et, il est vrai qu’à la fin des Jeux, on a effectivement émis quelques observations qui ne sont même pas des réserves. 

Bien sûr, nous, en tant que comité d’organisation, nous avons pris en considération ces observations, nous pensions alors que le problème était résolu, sachant que ce n’était pas des réserves, sinon on aurait changé de centre. Pour eux, le centre d’Es Sénia ne remplit pas les conditions, mais ils oublient qu’aucune réserve n’a été formulée.» 

Ceci étant dit, vu le caractère particulier du sport hippique, d’autres «mésententes» sont venues se greffer à ces réserves pour concerner le contrôle médical et le transport des chevaux. 
 

Cette parenthèse fermée, hormis le complexe sportif de Belgaid entièrement et nouvellement sorti de terre, plusieurs autres structures sportives déjà existantes ont été rénovées et c’est le cas du palais des sports Hamou Boutlelis, avec des travaux qui ont même concerné l’environnement extérieur, avec l’embellissement du large boulevard adjacent, qui a été longtemps transformé en aire de parking anarchique. 
 

Plusieurs structures sportives rénovées
 

C’est le cas aussi du court de tennis des Palmiers, qui a bénéficié d’un lifting salutaire. Des événements test ont déjà eu lieu pour affiner l’organisation du déroulement des joutes et d’autres suivront pour, annonce-t-on, couvrir l’ensemble des disciplines : tennis, judo, etc. Mais le plus grand événement test reste celui qu’abritera le nouveau complexe sportif le 4 juin avec l’équipe nationale de football pour avoir une idée sur l’infrastructure, le terrain en lui-même, le public, mais aussi l’organisation. Justement, une grande partie des préparatifs concerne l’organisation. 

Une douzaine de commissions sont déjà à pied d’œuvre. «C’est nous (Algériens) qui organisons, mais en étroite collaboration avec le Comité international des jeux et selon une charte préétablie», précise-t-on à ce sujet. 

A titre indicatif, pour la commission presse et information, des journalistes professionnels confirmés ont déjà été recrutés (en quasi majorité à Oran, indique-t-on), pour entamer dès la semaine prochaine un travail de préparation du guide, du magazine, de la revue et du journal des Jeux.

 En collaboration avec l’université d’Oran, un nombre important de bénévoles ont été recrutés pour remplir plusieurs tâches au niveau des sites et salles de sport, du village méditerranéen, lieu d’hébergement des athlètes, ou de la médina où sont prévues les expositions et les manifestations culturelles et artistiques. Une commission a été instituée spécialement pour préparer la cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux, avec à sa tête Salim Dada. 
 

A ce sujet, 380 candidats, entre danseurs et figurants, ont déjà été retenus suite à un casting qui a eu lieu fin avril, et devront être convoqués pour une résidence artistique avec des chorégraphes et danseurs de renommée internationale devant avoir lieu à Oran vers la fin du mois. Ils ont été sélectionnés sur un total de 500 prétendants par un jury international, composé de scénographes, de chorégraphes et d’organisateurs d’événements.

 Tout ce que l’on sait au sujet de ces cérémonies, c’est qu’il y aura un scénario relatif à l’événement du 5 Juillet en tant que Fête de l’indépendance. Pour le reste, il faut attendre l’effet surprise. 

Une autre commission concerne l’hébergement et la restauration et a déjà sélectionné une trentaine d’hôtels de plusieurs catégories (en dehors des 5 étoiles) devant accueillir les visiteurs. Parmi ces derniers, il y a les journalistes ou représentants des médias internationaux des pays participants, ceux des pays non participants mais aussi des nationaux qui viendront des autres régions du pays. 

On ne connaît pas encore leur nombre, les demandes d’accréditation étant ouvertes jusqu’à fin mai, mais les organisateurs s’attendent à une grande affluence. 
 

Au fur et à mesure que le jour «J» se rapproche, les efforts semblent converger et le travail de groupe se concentrer. Aussi, à Oran, une tendance s’accentue, tous les événements, qu’ils soient culturels ou commémoratifs, sont organisés sous le label des Jeux méditerranéens.

C’est le cas pour la Journée de l’étudiant le 19 mai et même celle de la liberté de la presse le 3 mai. 

Selon les organisateurs, il s’agit de faire en sorte que tout le monde se mobilise pour la réussite des Jeux, d’où les tournois sportifs organisés sous le label des JM dans les quartiers et les différentes localités de la wilaya. 

La promotion des Jeux passe par l’animation et la publicité, mais aussi par l’embellissement de la ville et, pour ce dernier cas, même si beaucoup de choses se font encore dans ce sens, d’aucuns estiment qu’il fallait s’y prendre bien avant, le jour même où on a décidé de candidater pour l’organisation de ces Jeux. 

 

 

 

L’État dégage 1,7 milliard de dinars pour le comité d’organisation
Une enveloppe de 1,7 milliard de dinars a été dégagée par l’Etat pour prendre en charge les frais de fonctionnement du comité d’organisation des 19es Jeux méditerranéens d’Oran (25 juin-5 juillet), selon un décret présidentiel paru jeudi au Journal officiel. « Il est ouvert, sur 2022, un crédit d’un milliard sept cents millions de dinars (1 700 000 000 DA), applicable au budget de fonctionnement du ministère de la Jeunesse et des Sports et au chapitre n° 37-10 ‘‘administration centrale - frais de fonctionnement du comité d’organisation des 19es Jeux méditerranéens d’Oran», a précisé le texte.

R. N.

 

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