Cela fait déjà neuf mois que le centre médical relevant de la commission des œuvres sociales de l’éducation de Tiaret a été mis en service.
Une mise en service dans une structure flambant neuve et équipée de matériel médical et de laboratoire, voire pour la chirurgie dentaire et la rééducation fonctionnelle, comme pour donner du relief à cette entité gérée entre l’assemblée des travailleurs adhérents et la structure de gestion désignée par la direction de l’académie.
Ayant jusque-là pâti des retombées de scandales à répétition du fait de lourds contentieux «syndico-syndical» sur un mode de gestion aux antipodes du bon sens, l’équipe actuelle aux commandes de la COS depuis l’installation d’un bureau issu de plusieurs syndicats et sous la présidence de Yamani Ahmed s’est attelé à «établir une feuille de route et s’engager dans des défis ayant impactés positivement la situation sociale des travailleurs, en fonction ou en retraite» dira son président qui nous recevait dans son bureau.
Cet élu retrace pour nous les objectifs et donne des chiffres pour situer la donne : «la COS dispose, en plus du fonds des 3% reversés au titre des cotisations, d’un bon matelas financier, cumulé, qui dépasse les 500 millions de dinars», explique le président qui ajoute que «le volet santé requiert 46% du budget». Sur ce aspect, notre interlocuteur revient sur «l’aménagement du centre médico-social équipé qui fonctionne avec un médecin, une aide-soignante, un dentiste, un kinésithérapeute et dispose d’un équipement pour la radiologie et d’une ambulance alors que pour le laboratoire équipé, on attend l’affectation de biologistes».
Centre réalisé avec l’assistance et la collaboration de la direction de la santé et de la population qui continue de recevoir dans des conditions d’hygiène et de professionnalisme avérés. «4750 dossiers ont été traités dans ses différentes déclinaisons», rappelle le président qui explique que «pour les besoins de remboursement de frais d’analyses et de radiologie à l’intention de 3348 bénéficiaires, la COS a participé, pour la seule année 2022, à hauteur de 50% de son budget», et d’ajouter que «445 aides jusqu’à 60% dans certains cas ont été consenties durant la même année».
Pour des cas spéciaux, il est noté l’implication de la COS au profit de 537 dossiers pour les aides de moins 20 millions de centimes et 17 au profit de bénéficiaires dont les frais dépassent les 20 millions». Sans trop s’étaler sur les détails de ces aides fastidieuses, il faudrait préciser que «la COS participe aussi et à hauteur de 100% pour des cas rares pour la fertilisation infantile et même pour des actes complexes pour des prises en charge dans des cliniques privées».
Impliquée dans le paiement à hauteur de 50% du billet pour la «Omra» au profit de 193 personnes, la COS a pu fournir des séjours balnéaires dans des bungalows avec réduction de 50% au profit de 120 familles alors que pour les aides sociales, il a été relevé le traitement de 133 dossiers. Idem pour l’aide à la construction au profit de 219 bénéficiaires.
Aides qui ont touché pas moins de 2149 personnes et qui va jusqu’à 15 millions pour certains cas d’urgence. Epineux dossier lié à la remise sur les rails de la coopérative de consommation et en dépit de l’exiguïté des lieux, la COS a pu faire profiter jusque-là 296 bénéficiaires pour 489 articles. Ce qui a nécessité une enveloppe de 6,4 milliards de centimes.
En dépit des axes développés, la COS n’a pu que constater que «la direction de l’éducation n’accompagne pas dans les faits ces efforts puisque l’indisponibilité chronique d’un comptable déteint sur ses activités, voire freine l’élan salvateur constaté depuis la dernière élection», dira Ahmed Yamani. Ce dernier déclare que «la COS nourrit de grandes ambitions de voir se réaliser, rapidement, la maison de l’enseignant puisque la wilaya a mis à sa disposition et à titre gracieux, un terrain de 600 m2.
L’étude étant faite et l’enveloppe estimée à 14 milliards étant prête, ne subsiste que l’aval de la commission nationale pour la validation de ce projet remisé dans les tiroirs depuis longtemps». L’autre grand projet qui tient à cœur la COS reste ce projet de club sportif situé à Dahmouni. Etalé sur 2 hectares, le projet comprend un stade de football, des aires de jeux, des salles et d’autres dépendances.
Deux projets qui, de l’avis du président de la COS, «donneront de la valeur à une institution qui reprend des galons et qui constitue, bon an mal an, une planche de salut en ces temps de disette pour plus de 26.000 fonctionnaires et leurs ayants droit».