Nucléaire : le Kremlin favorable à des négociations directes entre Washington et Téhéran

08/04/2025 mis à jour: 23:04
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Donald Trump avait créé la surprise en disant que Washington menait ces discussions «directes» avec l’Iran sur son programme nucléaire.

Ce mardi, le Kremlin s’est montré favorable à l’ouverture de discussions directes entre l’Iran et les États-Unis concernant le programme nucléaire iranien, une initiative annoncée la veille par le président américain Donald Trump. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a indiqué lors de son point presse que des contacts, à la fois directs et indirects, étaient prévus à Oman, ajoutant qu’une telle démarche ne pouvait être que saluée dans la mesure où elle pourrait contribuer à une désescalade des tensions entourant la question iranienne. Il a rappelé que Moscou soutenait depuis longtemps un règlement politique et diplomatique du dossier nucléaire iranien.

Parallèlement, l’Iran doit mener ce mardi à Moscou des consultations sur ce même sujet avec ses partenaires stratégiques, la Russie et la Chine. La veille, Donald Trump a surpris en affirmant que des discussions directes étaient en cours avec l’Iran, précisant qu’elles avaient déjà commencé et qu’une réunion de grande ampleur devait se tenir samedi. Il a insisté sur le niveau très élevé de cette rencontre, évoquant même un échange « quasi au plus haut niveau ».

Cette déclaration du président américain marque un tournant, d’autant plus qu’il s’était montré jusqu’ici peu enclin aux démarches diplomatiques complexes impliquant plusieurs acteurs. Téhéran a cependant réitéré son refus d’un dialogue direct avec Washington, une position qu’il avait déjà exprimée dimanche, et qu’il a maintenue malgré l’annonce américaine.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, est attendu samedi à Oman pour des entretiens indirects avec l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, selon l’agence de presse iranienne Tasnim. Araghchi a souligné que si les États-Unis manifestaient une volonté politique suffisante, un accord restait possible, précisant que la priorité de l’Iran restait la levée des sanctions.

Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’accord nucléaire international en 2018, lors de son premier mandat. Conclu en 2015, cet accord prévoyait un allègement des sanctions contre l’Iran en échange d’un encadrement strict de ses activités nucléaires.

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