Les postes d’emploi créés dans les nouvelles wilayas du Sud devront revenir en priorité aux fonctionnaires originaires de ces régions. C’est l’une des instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu dimanche.
Le président Tebboune a affirmé, à ce propos, selon une déclaration reprise par l’APS, la nécessité d’accorder la priorité en matière de postes d’emploi créés dans les nouvelles wilayas, en tenant compte du facteur de «lieu de naissance» des fonctionnaires mutés depuis les wilayas d’origine, avec possibilité «d’ouvrir le recrutement par voie de concours en cas de besoin».
Le président de la République a précisé, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, que la création des nouvelles wilayas vise à «alléger le fardeau et rapprocher l’administration du citoyen», mettant l’accent sur «la poursuite de l’opération de réorientation des ressources humaines au profit des nouvelles wilayas et la création d’une plateforme permettant de définir les postes en adéquation avec la densité démographique».
Il est à rappeler que certaines régions du Sud ont été émaillées ces dernières années par des manifestations de chômeurs qui revendiquaient le droit au travail et s’élevaient contre la concurrence des travailleurs du Nord.
D’ores et déjà, une commission sectorielle chargée de la gestion du marché du travail dans les wilayas du Sud a été mise en place l’année dernière au sein du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. L’Etat prend à cœur, souligne-t-on, d’organiser et d’encadrer le marché du travail dans les wilayas du Sud afin d’assurer plus de transparence dans sa gestion.
La création de ces nouvelles wilayas est justifiée par le gouvernement par «l’impératif de rapprocher l’administration du citoyen et les besoins du développement souhaité». L’idée est de permettre le désenclavement, le développement des zones d’ombre, ainsi que la réduction de la bureaucratie.
Le fait est que les citoyens du Sud se voient contraints dans certaines situations à se déplacer sur une distance allant jusqu’à 700 km pour obtenir un simple document ou déposer un dossier administratif.
Ce découpage administratif a également pour but d’adapter les spécificités de chaque région aux besoins du développement local ainsi que de faire face aux défis sécuritaires, notamment dans zones frontalières à la bande du Sahel.
Dans les faits, le chantier de la promotion de ces wilayas peine à avancer, d’autant qu’il nécessite l’allocation d’importantes enveloppes financières pour assurer les budgets de fonctionnement et les budgets d’équipement et d’investissement. A rappeler que les wilayas nouvellement créées sont : Timimoun, Bordj Badji Mokhtar, Beni Abbès, Ouled Djellal, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El Meghaier et El Menia.