La chanteuse interprète Houria Aïchi sortira son nouvel album Chants courtois de l’Aurès, le 3 février prochain, soit cinq ans après Chants mystiques. Un nouvel opus où elle reprend son bâton de pèlerin pour explorer, encore et toujours, le patrimoine mal connu des traditions musicales d’Algérie. Fidèle à elle-même, elle utilise toujours les outils de son premier métier, la sociologie, pour guider son collectage dans la mémoire collective, en poursuivant le noble projet de porter au jour la culture de l’Aurès. Chants courtois de l’Aurès «fait découvrir dix chants de l’amour des hommes pour les femmes, dont la singularité est d’être explicites. Il ne s’agit pas d’un idéal éthéré de femme symbolique, aimée comme la rosée songe à la fleur, mais de Zina, Fatma, Louisa, Dalila, de femmes de chair et de vie. Ces chants disent la jubilation du sentiment, du désir, de l’attirance des corps. Dans ces chants, on y entend la douleur de l’absence, mais il ne s’agit pas d’une poésie des amours malheureuses, «ce répertoire est joyeux, ne se prend pas la tête entre les mains pour pleurer. Il décrit le bonheur amoureux, le bonheur d’aimer une femme…» Houria Aïchi, avec ses textes collectés des chants traditionnels, chante l’Algérie depuis 30 ans. Dans une de ses nombreuses interviews, elle a déclaré, en substance : «Quand je fais des concerts en Algérie, il y a énormément de jeunes qui viennent, parce qu’ils s’y retrouvent, ils retrouvent quelque chose de leur propre histoire.»
Nouvel album de Houria Aïchi interprété : Chants courtois de l’Aurès… ou la jubilation du sentiment
