Dans son programme et dans ses différentes sorties, le président Abdelmadjid Tebboune affiche clairement son ambition de «remobiliser l’appareil diplomatique» en vue «de redonner à la diplomatie algérienne le rôle de replacer l’Algérie dans l’échiquier international».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a opéré, lundi dernier, un mouvement dans le corps diplomatique, le deuxième depuis le début de l’année en cours, qui a touché des ambassadeurs, des consuls généraux et des consuls dans plusieurs pays.
L’annonce de ce mouvement partiel a été faite dans un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères. «Dans le cadre de la poursuite de la dynamisation de l’appareil diplomatique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de procéder à un mouvement partiel dans le corps des chefs de centres diplomatiques et consulaires», précise le communiqué.
Ce changement, indique la même source, concerne 18 ambassadeurs, trois consuls généraux et deux consuls. Selon le communiqué, ce mouvement a pour but «d’adapter l’appareil diplomatique aux mutations actuelles».
«Ces nominations s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation de l’appareil diplomatique aux mutations profondes que connaît actuellement le pays et à sa mise en conformité avec les exigences existantes afin de répondre efficacement aux préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, ainsi qu’aux intérêts de l’Algérie au niveau bilatéral, régional et international», lit-on dans ce communiqué. Cependant, les noms des pays et des ambassadeurs concernés par ce mouvement n’ont pas été cités par le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le premier mouvement, plus important, a été effectué en février dernier. Intervenu juste après le remaniement ministériel et l’arrivée d’Ahmed Attaf à la tête du ministère des Affaires étrangères en remplacement de Ramtane Lamamra, ce changement avait touché 24 ambassadeurs, 15 consuls généraux et neuf consuls. Il était le plus important mouvement opéré dans le corps diplomatique et consulaire depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat.
Dans son programme et dans ses différentes sorties, le chef de l’Etat ne cache pas son ambition de «remobiliser l’appareil diplomatique» en vue «de redonner à la diplomatie algérienne le rôle de replacer l’Algérie dans l’échiquier international». Servir les membres de la communauté algérienne à l’étranger et prendre en charge leurs doléances étaient aussi des objectifs sur lesquels insistait toujours Abdelmadjid Tebboune.
C’était le cas lors du dernier Conseil des ministres. Selon un communiqué de la Présidence, il a mis en avant «l’importance extrême qu’accorde l’Etat à l’écoute permanente et à la prise en charge des préoccupations de notre communauté, par voies diplomatiques (…), et d’œuvrer à améliorer les conditions de vie de la communauté algérienne dans différents domaines socioculturels, et à faciliter le retour des compétences et des cadres algériens, notamment à la faveur des conditions favorables à un décollage économique prometteur qui profitera au peuple algérien».