Une hausse de 4,17% a bénéficié aux crédits accordés à l’économie durant les neuf premiers mois de l’année 2022, annonce une nouvelle note de conjoncture livrée par la Banque d’Algérie. Le niveau des crédits a atteint ainsi 10 202,9 milliards de dinars contre 9794,7 mds de DA à la fin 2021.
Le stock des crédits accordés a été largement soutenu par les banques publiques, qui ont octroyé 8764 mds de DA à la fin septembre contre 8368,5 mds DA à la fin 2021, marquant ainsi une augmentation de 4,73%. Le stock des crédits octroyés par les banques privées s’est élevé, quant à lui, à 1436,2 mds de DA contre 1423,7 mds de DA, soit une hausse légère de 0,88% par rapport à la fin 2021.
En matière de répartition des crédits par secteurs économiques, la même note de conjoncture indique que l’encours des crédits accordés aux entreprises publiques a atteint 4226,7 mds de DA à la fin 2022, contre 3976,4 mds DA à la fin 2021, enregistrant ainsi une hausse de 6,30%. L’encours des crédits octroyés aux entreprises privées et aux ménages a enregistré une hausse respective de 1,57% et 7,73%.
S’agissant de la masse monétaire M2, la Banque d’Algérie note un accroissement de 10,58% par rapport à décembre 2021 en s’établissant à 22 174,3 mds de DA contre 20 053,5 mds de DA à la fin 2021.
La note de conjoncture de la BA explique cette augmentation par «l’effet conjugué de la hausse de 12,71% de la monnaie M1 et de 6,08% de la quasi-monnaie». Par railleurs, le niveau des dépôts à vue représente actuellement 28,27% de la masse monétaire et s’est affiché à 6268,2 mds de DA en progression de 18,76% par rapport à la fin de l’exercice 2021, qui était de l’ordre de 5278,2 mds de DA. Les dépôts à vue du secteur des hydrocarbures sont principalement responsables de cette hausse en marquant une augmentation conséquente du niveau des dépôts et en représentant 30,92% du total de la masse monétaire à la fin septembre 2022.
La quasi-monnaie (dépôts à terme) a marqué également, selon la même source, une augmentation de 6,08% durant les neuf premiers mois de l’année et s’est établie à 6856,4 mds de DA contre 6463,2 mds de DA à la fin 2021. Ceci alors que les dépôts auprès des centres de chèques postaux et du Trésor public (7,46% de la masse monétaire M2) sont passés de 1599,9 mds de DA à fin 2021, à 1654,5 mds de DA à fin septembre 2022.
La Banque d’Algérie est en outre revenue dans sa note de conjoncture sur le niveau des liquidités bancaires en rappelant les chiffres avancés par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de son passage devant les parlementaires. Ces liquidités ont atteint 1809,1 mds de DA à la fin du troisième trimestre 2022. Elles marquent ainsi une hausse comparativement à leur niveau à la fin décembre 2021, qui était de l’ordre de 1331,9 milliards de dinars, soit 477,2 milliards de plus, et de 579,4 mds de DA par rapport à septembre 2021.
La Banque d’Algérie annonce également que pour les neuf premiers mois de l’année 2022, le montant échangé sur le marché monétaire interbancaire s’est élevé à 329,3 mds de DA, contre 48,5 mds de DA à la fin 2021, marquant ainsi une importante hausse estimée à 280,8 mds de DA.
La hausse a touché également le taux d’intérêt sur le marché interbancaire qui s’est établit à 2,12346% à la fin septembre 2022, contre 0,90979% à la fin décembre 2021, «alors que l’activité sur le marché au jour le jour a été quasi nulle pendant cette période», selon la même source, rapporte l’APS. Et d’ajouter : «Le retour à une situation pandémique maîtrisée, conjugué à la reprise constatée de l’activité économique nationale, avait conduit la Banque d’Algérie, au mois de mars 2022, à lever les mesures exceptionnelles prises pour atténuer l’impact de la pandémie et à retourner progressivement à une situation normalisée.» S’agissant de l’évolution du taux de change, la même source précise que durant le troisième trimestre de l’année écoulée, le dinar a marqué une hausse de 3,9% de sa valeur contre le dollar américain et 10,5% contre la monnaie européenne l’euro.