L’utilisation des fumigènes a pris de l’ampleur ces dernières années à travers les stades du monde entier. Et comme tous les supporters tentent de copier les exhibitions de leurs semblables les plus illustrées et plus commentées par les médias particulièrement lourds, tels les TV, à telle enseigne d’avoir voulu créer un hit parade des scènes de craquage avec fumigènes.
Même lors du commentaire du match, certains commentateurs faisaient l’éloge de supporters utilisant les fumigènes. Il n’y avait qu’à voir les pays où le football n’était pas aussi populaire, cette contamination allait prendre place dans le quotidien pour ensuite ravager tous les stades. Les risques que présentait l’utilisation des fumigènes n’étaient pas encore estimés à leur juste valeur de nuisance et réellement pris en compte.
Car, le comportement de certains supporters situés dans les hautes tribunes allait présenter un danger certain pour la vie des autres, dès lors qu’à un certain moment de l’utilisation du fumigène et avant qu’il ne brûle en entier, il est jeté en dessous. Soit il atterrit sur les supporters en bas ou sur les pistes et autres pelouses. Le pus grave dans tout cela, ce sont les pistes en gomme et pelouses en tartan synthétique devenues vulnérables et menacées de détérioration.
Devant cette exagération généralisée, voire dérives en règle, les instances internationales avaient pris les devants en interdisant, purement et simplement, l’utilisation des fumigènes à partir des tribunes. Idem chez nous. Seulement voilà, il aura fallu prononcer des suspensions en série traduites par plusieurs huis clos (atteignant la barre de 6 matchs sur 8 en une seule journée de championnat) assorties d’amendes pour que les supporters de clubs sentent le danger qui guette leurs clubs respectifs.
Il reste à espérer que cette accalmie observée par certains supporters est mûrement réfléchie et librement consentie et qu’elle ne soit pas passagère. Pour revenir à cette (mauvaise) habitude d’utilisation de ces maudits fumigènes, il faut reconnaître que les médias lourds de pratiquement toutes les chaînes du monde de la balle ronde ont fait de la publicité gratuite, ayant eu effet immédiat auprès des supporters pour se propager telle une traînée de poudre à travers tous les stades du monde entier.
Les pays comme le Brésil et l’Argentine avaient impressionné le monde du football par le comportement de leurs supporters utilisant les fumigènes. C’est devenue une manière solennelle de fêter les buts marqués, allant jusqu’à instituer cette façon de fêter les années de création des clubs en attendant la minute de jeu durant le déroulement du match correspondant à l’année de création en faisant raisonner le clash.
La dernière (forte) amende infligée par la CAF à l’USMA, l’un de nos clubs avec sa galerie justement réputée de sportivité et de fair-play, au motif d’avoir utilisé ces maudits fumigènes. Sans omettre de signaler la présence de certains énergumènes parmi les supporters de bonne foi et d’intention qui veulent créer des situations de débordement en jetant les fumigènes vers l’aire de jeu. Ceux-là même qui veulent nuire à l’image de notre football et ses supporters.
Voilà l’enjeu. A nos supporters de déjouer cette macabre manœuvre en les identifiant, les isoler et les remettre à qui de droit. Espérons qu’il n’y aura plus de fumigène dans nos stades afin de ne plus permettre à ceux qui attendent un tel «usage» pour faire vivre à nos clubs les plus pires et lourdes sanctions. A bon entendeur…