A voir le comportement de certains parmi eux (capitaines d’équipe y compris) protester, contester ou revendiquer avec véhémence envers les arbitres, on est tentés, voire forcés de répondre par l’affirmative. Le malheur, c’est que cela va en progressant. Le constat est le même en compétitions locales que continentales et même à l’échelle internationale.
Cette (répréhensible et condamnable) conduite, devenue habituelle, s’est-elle accentuée après l’intronisation de la technologie de la VAR ? La réponse est également oui. Ce qui est choquant dans cette démarche, c’est que nos joueurs courent ensemble vers l’arbitre ou l’assistant ayant pris, ou pas, une décision avec gestes et paroles à l’appui. La plupart du temps à tort.
Comme si les joueurs veulent que l’arbitre soit au fait de la pression qu’ils vivent ou subissent en voulant remonter un score ou même prendre l’avantage. Leur attitude provocante vis-à-vis de l’arbitre vise à leur accorder des coups francs, ou, en revanche, ne doit accorder aucune faute commise par leur équipe à l’adversaire. En d’autres termes et dans leur esprit, la pression du résultat d’une équipe devra pousser l’arbitre à changer sa démarche de gestion du match en leur faveur.
Ce qui est le plus intrigant dans le comportement de certains de nos joueurs, ce sont ceux ayant été remplacés en cours du match. Certains s’oublient, mais gardant en tête leur statut de capitaine, s’engagent directement sur le terrain au motif de contester les décisions de l’arbitre. Il faut reconnaître que pour certains, leur souci majeur, c’est de faire le jeu, en réalité, le vœu populaire de leur supporters de vouloir contester et se tenir prêt à se dresser contre l’équipe d’arbitres.
D’ailleurs, aux yeux d’une certaine frange de supporters, ne mérite le brassard de capitaine que celui qui saura (trop) contester auprès de l’arbitre. Combien de joueurs (et de capitaines) ont vu leur carrière s’arrêter en allant contester violemment et sans retenue auprès des arbitres. Par moments, en courant tout en étant énervés après un penalty sifflé ou un but refusé, des joueurs ont percuté des arbitres à les mettre à terre.
D’autres par gestes, même involontaires, ont touché au visage des officiels. A ce propos, impossible de passer sous silence ce qui c’est passé récemment en compétition à l’échelle continentale comme actes de contestations au cours du jeu de certains joueurs et de comportements agressifs non contrôlés à l’issue du match.
Lesquels gestes ne passeront pas sous silence auprès des juridictions de la CAF. De victimes suite à l’envahissement du terrain avec agressions des supporters sur les gradins et des joueurs sur le terrain, par la faute de pouvoir se maîtriser et d’actes inconscients, on redevient accusés, coupables et incitateurs de violence. Voilà où nous emmène l’attitude téméraire et les écarts disciplinaires.
Il est utile de le rappeler, encore une fois, qu’au niveau de l’instance internationale (FIFA), continentale (CAF) et nationale (FAF, LNF, LNFA, LIRF, etc.), un geste émanant des joueurs, staffs et autres dirigeants inscrits sur la feuille de match ayant eu le droit d’accéder au terrain et sur la main courante pouvant mettre la vie, l’intégrité physique (sa santé) et la sécurité d’autrui en danger sera sévèrement sanctionné.
Et cela sans écarter les poursuites judiciaires de suite en cas de blessures graves causées à autrui, particulièrement les officiels. Le malheur, c’est qu’après coup et une fois le calme revenu, on regrette vivement nos agissements violents et agressifs. Il fallait se maîtriser à temps et avant de commettre l’irréparable. Après coup, les regrets ne serviront à rien. S. O.