Le groupe américain mythique de glam-metal Kiss a annoncé dimanche que des avatars numériques représenteront désormais les musiciens dans le monde du spectacle, selon une méthode mise au point avec Abba.
Kiss «marque la fin de son existence physique en entrant dans le monde numérique», a indiqué, dans un communiqué, Pophouse Entertainment, une entreprise suédoise spécialisée dans les marques et le divertissement. «La transformation du groupe en avatars assurera son immortalisation, tout en repoussant les limites des performances rock and roll, comme Kiss l’a fait tout au long de sa carrière», a-t-elle assuré.
Le groupe a achevé samedi sa tournée ultime End of the road («Fin de la route») au Madison Square Garden, à New York. A la fin du concert, leurs avatars ont «interprété» une chanson, puis une image des quatre avatars est apparue à l’écran avec le logo de Kiss et une phrase, «A new era begins» («Une nouvelle ère commence»). Connu notamment pour son mégatube I was made for lovin’ you, ses effets pyrotechniques et ses maquillages stylisés, le groupe new-yorkais a vendu plus de 100 millions de disques dans le monde en 50 ans de carrière, selon Pophouse Entertainment.
Le chanteur Paul Stanley (71 ans) et le bassiste Gene Simmons (74 ans) étaient les seuls membres fondateurs encore présents. Les avatars présentés samedi mettent les musiciens dans la peau de super-héros, «un aperçu de l’une des nombreuses et diverses façons dont Kiss vivra à l’avenir en tant qu’artiste numérique par le biais de ses avatars», a détaillé la société suédoise. Les incarnations numériques ont été créées par ILM, l’entreprise d’effets spéciaux fondée par George Lucas. «Nous allons pouvoir être éternellement jeunes et éternellement emblématiques, et aller dans des endroits dont nous n’avions jamais rêvé auparavant», s’est félicité Gene Simmons, cité dans le communiqué. «La technologie va permettre à Paul (Stanley) de sauter plus haut qu’il ne l’a jamais fait.»
Pophouse Entertainment a déjà mis au point à Londres un spectacle du groupe des disco suédois ABBA, où le quatuor est représenté par des avatars numériques diffusés en hologramme, qui jouent notamment Mamma Mia, Gimme! Gimme ! Gimme ! (A Man after Midnight)” et Dancing Queen. Fort de son succès, le show a été prolongé et des projets sont à l’étude pour l’exporter ailleurs dans le monde.