Musée National Public des Beaux-Arts d’Alger : Exposition «Le Retour de l’Arabesque» de Will Berry

08/06/2024 mis à jour: 01:18
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L’artiste Will Berry venu depuis le Mexique sera présent lors de cette exposition

Dans le cadre de la Journée nationale de l’artiste, l’ambassade du Mexique et le Musée national public des Beaux-arts d’Alger inaugureront une exposition intitulée «Le Retour de l’Arabesque», avec des œuvres de l’artiste mexicain d’origine américaine Will Berry, aujourd’hui à 15h30.

 

L’exposition en question se compose de panneaux en feuille d’or intervenus avec des images imprimées au charbon, qui ont été précédemment exposées au Musée Franz Mayer de Mexico, ainsi qu’à l’Académie Royale des beaux-arts de San Fernando à Madrid. L’exposition au Musée national public des beaux-arts d’Alger vise à créer un dialogue avec les œuvres existantes dans ce lieu et sera assurée par le commissaire Michel Blancsubé, l’un des plus importants spécialistes en arts visuels résidant au Mexique. 

L’inauguration se tiendra dans les salles supérieures du Musée et comptera avec la présence de l’ambassadeur du Mexique en Algérie, José Ignacio Madrazo ; la directrice du musée, Mme. Dalila Orfali ; l’artiste Berry, qui a voyagé depuis le Mexique pour être présent lors de l’événement ; ainsi que le commissaire de l’exposition, Michel Blancsubé. La première exposition des œuvres de M. Berry a eu lieu en 2014 au Musée Franz Mayer à Mexico, avec 12 panneaux en or dialoguant avec certaines pièces baroques la collection et des meubles viceregal du musée. 

L’exposition s’intitulait «Or Sur Bleu Saphir» et la curatelle était assurée par Mme Sandra Cerisola. L’accent de cette exposition portait sur la première génération du métissage colonial. L’année suivante, en 2015, 7 nouveaux panneaux ont été présentés à l’Académie Royale des beaux-arts de San Fernando à Madrid, dans l’exposition intitulée «Lumière Empruntée». A cette occasion, la curatelle était assurée par Francisco Calvo Serraller, et la proposition poursuivait la réflexion sur l’esthétique culturelle dominante en Amérique latine. Le résultat fut un métissage non seulement thématique mais aussi conceptuel, où des images préhispaniques étaient référencées aux côtés de peintures et de sculptures de la période baroque espagnole. 


Architecture arabe et berbère

Avec l’idée de réaliser une troisième et dernière installation des rétables en or, l’exposition «Le Retour de l’Arabesque» se compose de 8 panneaux en or axés sur l’architecture arabe et berbère, ainsi que son influence en Espagne, qui fut ensuite exportée au Mexique et aux Amériques. Cette présence continue aujourd’hui dans le métissage de son peuple et de son art, ainsi que de sa gastronomie, de son architecture et de sa philosophie. La production de cette série utilisant des feuilles d’or de 22, 23 ou 24 carats rappelle les peintures de l’Europe médiévale, l’époque byzantine et les icônes russes. Avec une taille de 30 x 40 cm, M. Berry a utilisé des panneaux renforcés en cèdre massif sur lesquels il a appliqué de la feuille d’or, ce qui produit un reflet de différentes lumières, allant du vert froid à la lumière la plus chaude. Sur la surface multicouche dorée, l’artiste a appliqué des dessins au charbon ; chaque fois qu’une ligne est tracée, la tonalité de l’or se transforme. A chaque intervention de cet élément millénaire, la forme sous laquelle il reflète et génère la lumière, chargée de transcendance transculturelle, change. Tout au long de l’histoire, l’or a eu un charme symbolique. 

Bien que son utilisation soit liée au pouvoir, M. Berry s’intéresse également à son fonctionnement. Les dessins, avec leur signification culturelle et leur séduction décorative, sont un moyen de discuter des vastes possibilités de l’or en tant que matériau et générateur delumière. L’œuvre de Will Berry (Tennessee, MA, résident au Mexique depuis plus de 20 ans, né le 11.05.1954) fait partie de collections d’art contemporain importantes à l’échelle internationale, incluant la Collection Jumex, le Musée Franz Mayer, et des collections privées tant au Mexique qu’à l’étranger, incluant la collection Bridgestone Firestone, le Musée d’art du Tennessee, le Musée d’art de Huntsville, le Musée des beaux-arts de Virginie et la Try Me Collection en Virginie, Etats-Unis.  Michel Blancsubé a travaillé comme conservateur adjoint au Musée d’art Contemporain de Marseille entre 1996 et 2001, année où il a pris en charge le département des archives de la Fondation/Collection Jumex (2001-2012). 
 

En plus de multiples projets curatoriaux indépendants à São Paulo, au Brésil et à Bogotá, en Colombie, il a été conservateur des expositions «Carlos Amorales, Vivre hors de sa propre maison» (2010) et «Histoires de A., Œuvres de la Collection Jumex» (2011) au Musée Amparo dans la ville de Puebla, au Mexique. 

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