Musée national cirta de Constantine : Inauguration de la salle de l’Antiquité tardive

21/05/2022 mis à jour: 01:32
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Le lieu compte 120 objets de cette époque, qui s’étend entre le 4e et le 7e siècle de notre ère

Dans le cadre de la réorganisation et la rénovation des salles du Musée national Cirta de Constantine, la direction de cet établissement vient d’inaugurer son cinquième espace dédié à «l’Antiquité tardive». 

Cette nouvelle salle se veut comme un véritable acquis pour le musée et pour les visiteurs, de par sa richesse en objets archéologiques. Selon Abdelmadjid Benzerari, chef de service d’animation pédagogique et de l’information au Musée Cirta, les différentes vitrines murales et horizontales aménagées dans l’espace comptent 120 objets de cette époque, qui s’étend entre le 4e et le 7e siècle de notre ère. Mais pourquoi «Antiquité Tardive»? «L’apparition de la religion chrétienne a été tenue secrète dans l’Afrique du Nord, comme elle fut introduite, selon des sources, par Saint Marc le Cyrénéen (d’origine juive) en l’an 40 de notre ère. 

Des mesures répressives ont été prises sous le règne des différents consuls à l’encontre de ces pratiquants. Les païens, qui se sentaient menacés, ont procédé à la torture de ces chrétiens, dont beaucoup ont payé de leur vie», a-t-il expliqué. Et de poursuivre en citant les noms de Sainte Espérance, Foi, Charité, Maxima, Secunda, Donatilla, ainsi que Janiarius. 

Les noms de ces derniers ont été mentionnés sur une tablette en plomb découverte dans un vase reliquaire dans une région de la Numidie centrale. Notre interlocuteur ajoute que beaucoup de sacrifices ont eu lieu avant l’instauration du christianisme en Algérie à l’époque au IVe siècle. Tous les vestiges exposés dans la nouvelle salle de l’Antiquité tardive du Musée Cirta, ayant un caractère chrétien dominant, sont issus des fouilles menées dans les anciens quartiers de la Numidie centrale, dont Constantine et Mila. Notons à titre d’exemple le Coffret funéraire des saints sur lequel on trouve des inscriptions relatives aux saints et martyrs chrétiens, des lampes à bec unique portant les symboles numido-chrétiens, d’autres lampes ont plusieurs becs et des objets trouvés dans les basiliques et les tombes. 

Il est intéressant de noter que des symboles et des caractères spéciaux ont été constatés sur les objets des chrétiens. «Avant le triomphe du christianisme entre le 4e et le 7e siècle, des subterfuges ont été inventés et adoptés par les adeptes pour communiquer entre eux et pour se reconnaitre sans que l’on ne se doute de leur secret. Tout simplement des symboles pour dissimuler leur identité religieuse», a précisé Abdelmadjid Benzerari. 

Et de poursuivre que parmi ces symboles sculptés sur les lampes, on retrouve des oiseaux et des animaux tels que le paon, la colombe, le coq, le cygne, la chèvre, le bélier, le cheval, le lion, la panthère, le sanglier et le cerf. Des lampes représentant aussi les trois hébreux dans la fournaise. Des lampes décorées d’une croix monogrammatique ornée au centre d’un agneau et décorées d’un calice ou d’un poison sont mis à l’intérieur des vitrines. «Il est nécessaire également de préciser que le symbole des chrétiens à cette époque, avant la croix, était les lettres P et le X qu’on trouve pratiquement sur leurs objets. 

Cette religion n’a été adoptée et officialisée qu’avec l’arrivée de Constantin», souligne le même responsable. Et de rappeler que cette opération de rénovation des salles a été entamée en 2017. Pour rappel, cet espace a été inauguré par le wali de Constantine, Messaoud Djari, à l’occasion de la journée mondiale des musées et la clôture du mois du patrimoine.                                                                                       
 

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