Le 8 mars, Journée internationale des droits de la femme, est un jour pour célébrer les progrès de la condition et des droits de la femmes, et rappeler les luttes qui sont nombreuses et encore à mener.
Dans la wilaya de Mostaganem, ce jour de la célébration des droits de la femme prend une forme malheureusement bien triste. Tandis que, en effet, la ville s’illumine de festivités et autres célébrations, les femmes rurales restent, elles, invisibles, oubliées dans les campagnes.
Dans ces zones, les femmes, souvent des paysannes, au foyer, ou des travailleuses informelles, n’ont pas de place dans les événements organisés pour honorer leurs droits. Leurs voix sont effacées, perdues entre les champs à labourer et les tâches ménagères. «Pourquoi personne ne vient célébrer cette journée avec nous ?», s’interroge une jeune mère, lasse et épuisée par les responsabilités quotidiennes. Elle n’est pas seule : des centaines de femmes rurales vivent ce 8 mars comme un jour comme les autres, sans savoir, hélas, qu’il est censé leur être dédié. Leur invisibilité est totale.
Ces femmes, qui travaillent, nourrissent et soutiennent leurs familles, qui portent la vie sur leurs épaules, sont dans bien des cas mises de côté. Il est grand temps de les entendre. Le 8 mars dans la wilaya de Mostaganem ne doit plus être seulement un jour de célébration pour les secteurs urbanisés, même pour ceux de la ruralité. Il doit être également un appel à la reconnaissance de ces femmes rurales, invisibles mais essentielles.