Une cinquantaine de parents d’enfants autistes ont manifesté, hier, devant le siège de l’APW de la wilaya de Mostaganem. Ils réclament un local pour la prise en charge de leurs enfants.
En dépit des recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la prise en charge des personnes souffrant de l’autisme sur le plan social, médical et éducatif en Algérie, à Sidi Lakhdar, dans la wilaya de Mostaganem, cette catégorie d’enfants est ignorée.
Ainsi, à la veille de la Journée mondiale de l’autisme, coïncidant avec le 2 avril, 52 enfants autistes, dont certains sont très démunis, ont été expulsés du local dans lequel ils bénéficiaient d’une prise en charge. Actuellement, ils sont livrés à eux-mêmes. Une cinquantaine de parents dont certains accompagnés par leurs enfants autistes, ont ainsi manifesté, hier dans la matinée, devant le siège de l’APW de la wilaya de Mostaganem.
Ils ont fait le déplacement par bus pour exiger une solution définitive à leur problème, à savoir l’octroi d’un local pour la prise en charge de leurs enfants. Les parents sont dans le désarroi. C’est un véritable choc pour eux. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ont du mal à digérer la nouvelle qui tombe comme un couperet, à la suite de l’expulsion de leurs progénitures de leur local en ce mois sacré de Ramadhan. Un bien privé que son propriétaire a récupéré.
A présent, leur équipe thérapeutique multidisciplinaire constituée d’une dizaine de personnes est mise au chômage. «Une situation qui va entraîner la dégradation de leur état. Ces enfants souffrent dans l’indifférence presque totale, sans compter que c’est également un grand problème pour les parents», déplore la présidente de l’association d’aide aux enfants autistes.
Les familles affirment qu’elles sont bouleversées, voire choquées par cette situation dramatique. L’association de la prise en charge des enfants autistes et les parents se battent toujours pour obtenir gain de cause.
Ils ont frappé à toutes les portes, mais vainement. Rien ne bouge pour ces enfants, la démission des responsables locaux semble totale. Les parents sont exaspérés. A cet effet, les familles concernées interpellent le wali de Mostaganem, Aïssa Boulahyia. «Seul le chef de l’exécutif de la wilaya de Mostaganem pourrait sauver nos enfants en leur octroyant un local. On le prie pour qu’il réagisse positivement au profit de ces d’enfants malades, fragilisés et sans défense», affirment-ils.
Ses parents souhaitent à ce que le wali leur accorde un local provisoirement au niveau du siège de l’ancienne daïra, qui demeure inoccupée depuis des années.
De son côté, l’association pour la promotion et l’insertion sociale des enfants autistes regrette cet état de fait en précisant qu’elle a œuvré pendant 7 ans à défendre leur droit ce qui a fait améliorer leur sort. Notons que cette association est la seule dans le Dahra-Est de la wilaya de Mostaganem.