Aujourd’hui, 13 novembre 2024, Mohand Cherif Hannachi aurait eu 74 ans si la Faucheuse ne l’avait pas emporté en pleine pandémie de la Covid-19, alors qu’il avait 70 ans.
Le défunt, un pur produit de la JS Kabylie, avait lié dès le départ sa carrière de joueur et ensuite de dirigeant à la JSK, dont il a défendu les couleurs sur le terrain (1964-1983) et dans les rouages du football comme président du grand club qui a honoré l’Algérie partout en Afrique. L’ex-défenseur a présenté l’un des plus beaux palmarès de joueur et de dirigeant (président) ensuite.
Comme joueur, il a gagné 6 titres de champion d’Algérie, une Coupe d’Algérie, une Supercoupe d’Algérie, une Coupe d’Afrique des clubs champions et une Supercoupe d’Afrique des clubs. Ensuite, une fois qu’il est passé de l’autre côté de la barrière, président de 1993 à 2017, il a mené la JSK jusqu’aux sommets du football algérien et africain. Son bilan en titres comme président se décline comme suit : 4 titres de champions d’Algérie, 2 Coupes d’Algérie et 4 Coupes d’Afrique des clubs. Il faudra attendre longtemps pour voir un jour un autre président égaler la performance de Mohand Cherif Hannachi.
Les 24 ans qu’il a passés à la tête des Canaris font de lui le président le plus titré du football algérien. Cela ne lui a pas épargné les attaques et critiques sur ses choix, ses coups de gueule, ses déclarations intempestives. 4 années après sa disparition, le 13 novembre 2020, son âme hante l’histoire du club et son présent. Le nouveau stade Hocine Aït Ahmed est une partie de lui. Il n’a eu cesse de réclamer la construction d’un nouveau stade à Tizi Ouzou digne de la stature nationale et continentale de la JS Kabylie. Abdelaziz Bouteflika, le regretté président de la République, l’avait rassuré sur ce sujet. Aujourd’hui, la JSK dispose d’un stade magnifique et d’une société étatique, Mobilis pour ne pas la nommer, qui a mis le paquet financièrement pour que le club ne soit plus menacé par des soucis financiers. C’est un peu l’héritage que Mohand Cherif Hannachi a légué à la JSK et ses supporters. Le destin ne lui a pas permis de vivre ces deux événements. Le 17 novembre prochain, il recevra un hommage à titre posthume à l’occasion de la première sortie à Tizi Ouzou de l’équipe nationale contre le Libéria.
C’est un hommage mérité. L’homme a tellement donné à la JSK et au football algérien qu’il mérite la cérémonie qui sera organisée en son honneur. Là où il est, il doit être content que son club ait enfin son superbe stade en attendant que l’équipe soit au diapason sur le terrain.