Un projet qui se voulait prometteur, mais qui est vite tombé en désuétude.
La commune d’El Marsa à l’est de la capitale a été choisie, il y a quelques années de cela, par le ministère de l’Environnement, comme commune pilote pour la concrétisation du projet «plan vert». Sauf que cette désignation n’a pas permis de mettre en œuvre un quelconque programme pour la réalisation de ce concept, qui se voulait une petite révolution dans le domaine de la gestion des déchets dans le milieu urbain.
Dans son volet ayant trait à l’hygiène, il était question dans le cadre de cette opération d’éradiquer tous les points noirs que compte la commune. C’est une véritable lutte qui devait s’engager contre l’insalubrité sous toutes ses formes. Outre la collecte des déchets ménagers et l’éradication des décharges sauvages, le plan vert prévoyait également l’encouragement du tri sélectif. Grâce à cette nouvelle vision, les citoyens de la commune devaient être initiés au tri sélectif, qui est un élément prépondérant dans la gestion des déchets ménagers. Afin de concrétiser l’opération, des cités de la commune devaient également être dotées d’équipements dédiés au tri sélectif.
Sauf que rien n’a été fait dans ce sens. Quelques bacs à ordures ont été entreposés devant un nombre limité d’immeubles du chef-lieu. Le manque d’entretien et l’absence de suivi ont fait que ces équipements ont tous subi des dégradations irréversibles. «Aucun travail d’information ni approche pédagogique n’ont été engagés par les services de l’APC pour promouvoir l’utilisation de ces bacs dédiés au tri sélectif. C’est un mobilier urbain qui a été laissé à l’abandon. Les enfants du quartier les ont tous dégradés», déplore un habitant de la commune.
Par ailleurs, dans le cadre de cette démarche, le ministère de l’Environnement devait installer des équipements photovoltaïques en vu de faire fonctionner des lampadaires dans les espaces publics. Mais ces équipements n’ont jamais été installés. «En majorité, les lampadaires qui se trouvent dans les artères de la ville sont ordinaires. Il est vrai qu’à la sortie sud de la commune, un nombre restreint de lampadaires qui fonctionnent à l’énergie solaire ont été installés sur une distance d’à peine 50 mètres. L’opération n’a jamais été généralisée. Je pense que les autorités locales d’alors avaient fait cela par obligation de statistique et non par une quelconque volonté de généraliser l’utilisation de ce genre de lampadaires», confie notre interlocuteur.
Signalons que le plan vert prévoyait aussi la réalisation d’aménagements urbains, tels que les espaces verts et les jardins publics. Hormis les espaces qui existaient auparavant, aucun jardin ni espace vert n’a été réalisé. Les habitants de la commune continuent de subir ce genre de promesses qui ne sont en fait jamais tenues. «C’est un projet qui a été initié en guise de tape-à-l’œil, aucune volonté de concrétisation n’a suivi», conclut notre interlocuteur.