Le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels investit les réseaux sociaux pour faire connaître ses offres de formation. Cette initiative vise à toucher un public plus large, en particulier les jeunes, qui sont les principaux utilisateurs de ces plateformes.
Les réseaux sociaux sont devenus des outils incontournables pour la communication et la diffusion de l’information, et le ministère l’a bien compris. En investissant ces espaces numériques, il souhaite non seulement informer sur les formations proposées, mais aussi interagir directement avec les citoyens, répondre à leurs questions et les guider dans leurs choix professionnels.
Cette stratégie numérique vise à rendre l’information plus accessible et à encourager davantage de jeunes à se tourner vers la formation professionnelle, une voie essentielle pour l’acquisition de compétences techniques et pratiques directement applicables sur le marché du travail.
Le ministère espère ainsi réduire le chômage des jeunes et répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre qualifiée dans divers secteurs économiques.
C’est en substance les messages adressés par Yacine Merabi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, lors d’une récente rencontre par visioconférence avec les directeurs de wilaya consacrée «au rôle des médias et de la communication dans la promotion et la diffusion de la culture de la formation et de l’apprentissage professionnelles auprès des différents segments de la société, en particulier les jeunes».
À l’ère du numérique
Une réunion qui a été programmée dans le contexte de la préparation en cours de la prochaine rentrée, prévue en octobre 2024 et avec comme objectif de «préparer un plan média national pour assurer le succès de cette rentrée, à travers une meilleure visibilité des programmes de formation proposés et des nouvelles spécialités qui accompagnent les grandes transformations économiques de notre pays, ainsi que l’amélioration de l’identité visuelle et la valorisation des métiers».
Il a aussi fait allusion au «saut qualitatif réalisé par le secteur dans le domaine de la numérisation, en termes de gouvernance et de services numériques fournis ainsi que l’archivage».
Il dira, entre autres, que «ce n’est un secret pour aucun d’entre vous que l’adoption des médias sociaux d’une manière efficace dans le processus de communication est considérée comme un indicateur de son utilisation efficiente susceptible de modifier les comportements sociétaux et de clarifier les visions sur de nombreuses questions».
Ainsi et au regard de l’importance de la communication dans la mise en œuvre de la stratégie approuvée par le secteur pour concrétiser les axes de son programme d’action, il a été décidé d’organiser cette rencontre avec une directive principale : diffuser la culture de la formation professionnelle et mettre en exergue son importance comme option de réussite, en plus de briser le stéréotype qui la considère comme une simple option secondaire par rapport à l’enseignement académique classique.
Jusque-là, la formation professionnelle a été trop souvent perçue comme une alternative de dernier recours pour ceux qui n’ont pas réussi dans les voies académiques traditionnelles. Pourtant, cette vision réductrice ne rend pas justice à l’importance et à la valeur de la formation professionnelle dans le parcours de nombreuses personnes. Contrairement à ce que certains pourraient penser, les métiers issus de la formation professionnelle sont loin d’être secondaires.
«Il s’agit de mettre en lumière les multiples opportunités disponibles dans le secteur pour poursuivre les formations nécessaires qui permettent aux bénéficiaires d’intégrer le marché du travail ou de créer leurs propres projets (entrepreneuriat)», souligne-t-il.
Chaque directeur de wilaya est tenu d’installer ces cellules et communiquer les PV à la cellule centrale d’information et de communication. Ces cellules se transforment alors en une entité intégrée qui fonctionne de manière harmonieuse, ce qui facilite la communication efficace des messages médiatiques et atteint ainsi un public plus large et plus diversifié.
La priorité doit être donnée aux compétences qualifiées dans le domaine de la création et de la publication de contenus numériques sur les réseaux sociaux, qui doivent refléter les valeurs du secteur et être cohérents avec ses objectifs et se concentrer sur la production de contenus utiles.
Le ministre insiste pour parfaire les compétences acquises à travers des sessions de formation et préparer les responsables de ces cellules de communication à répondre au double défi médiatique et numérique.
Les formations incluent également des domaines liés à la production de contenus audio-visuels et des cours de rédaction journalistique pour transmettre des messages de manière claire et précise, en plus d’autres cours dans le domaine du marketing médiatique via les réseaux numériques.
Le but ultime est de «renforcer la présence du secteur sur la scène médiatique et de présenter le rôle important qu’il joue dans la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée dans diverses spécialités accompagnant ainsi l’effort de développement du pays».