«La meilleure stratégie pour mettre un terme au VIH/sida doit être globale et holistique, c’est-à-dire qu’elle doit prendre en compte les défis et réalités du terrain, tout en étant centrée sur les populations-clés, en répondant spécifiquement à leurs besoins», explique M. Bourouba.
Selon lui, cette stratégie doit comporter des éléments essentiels, à l’exemple d’une approche multisectorielle. Selon lui, il est essentiel d’adopter une approche qui implique tous les départements ministériels ainsi que la société civile.
Chaque secteur (santé, éducation, justice, etc.) doit contribuer à la lutte contre le VIH, que ce soit par des actions de prévention, de réduction des risques ou par des mesures législatives et réglementaires. Autre élément essentiel : la synergie des efforts. Pour M. Bourouba, il est crucial de coordonner les efforts de tous les intervenants, qu’ils soient institutionnels, associatifs ou communautaires. «Cela inclut une collaboration active entre les associations, les structures de santé et les autorités», assure-t-il.
Cette synergie permettrait donc de maximiser les ressources et de garantir que les interventions soient efficaces et atteignent les populations les plus vulnérables. Les interventions à haut impact font également partie de la stratégie. «Les actions mises en place doivent avoir un fort impact, en particulier dans les zones à forte prévalence et au sein des populations-clés», soutient M. Bourouba.
Cela passe, selon lui, par des campagnes de sensibilisation ciblées, des programmes de dépistage et des traitements accessibles, mais aussi par des initiatives de réduction des risques, à l’exemple de la distribution de matériel de prévention.
Et enfin, dernier élément : la culture du suivi et de l’évaluation. «Pour garantir l’efficacité de cette stratégie, il est indispensable de mettre en place un suivi rigoureux des interventions», assure M. Bourouba.
Cela implique, selon lui, une évaluation continue des actions menées, basée sur des données factuelles et des indicateurs clairs, permettant d’adapter les stratégies en fonction des résultats observés et de mieux cibler les efforts.
En résumé, une stratégie efficace contre le VIH/sida doit être inclusive, intégrée et coordonnée, avec des actions ciblées sur les besoins des populations vulnérables et une évaluation continue pour ajuster les interventions en fonction de l’évolution de l’épidémie.