Mascara : Les terres agricoles en jachère doivent être exploitées

03/02/2024 mis à jour: 05:33
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Haro sur la non-exploitation de certaines terres agricoles dans les communes d’Oued Taria, de Ghriss et d’Aïn Fekan

De vastes terres agricoles appartenant à la Société publique de transformation des produits viticoles (Sotravit), affiliée au Groupe de valorisation des produits agricoles (Gvapro), à Mascara, restent inexploitées . Face à cette situation qualifiée «d’inacceptable», les autorités locales ont été contraintes d’intervenir et de prendre des mesures appropriées.

 

Lors du lancement de la saison de culture des légumes secs dans la région d’Ouled Mrah, à Ghriss, la semaine écoulée, le wali de Mascara a saisi l’opportunité de la présence du directeur de la Sotravit pour lui adresser une série de questions sur les terres agricoles non exploitées de l’entreprise dans les communes d’Oued Taria, Ghriss et Aïn Fekan. 

Le directeur de l’entreprise a répondu que la Sotravit détient plus de 2400 hectares de terres agricoles à Mascara. Parmi celles-ci, 240 hectares sont exploités par des agriculteurs dans le cadre de contrats de «partenariat commercial» pour la production de céréales. 

De plus, 268 hectares sont réservés aux vignobles, tandis que 400 hectares à Ouled M’rah ont été consacrés à la culture de pois chiches et de lentilles et d’autres parcelles sont dédiées aux oliviers. En ce qui concerne les autres superficies, le directeur de la Sotravit n’a pas donné de chiffres précis quant à leur étendue. 

Ces terres demeurent non-exploitées en raison du manque d’eau pour l’irrigation ou de la présence de pierres, dues à un manque de mise en valeur. M. Mohammedi, face à cette situation, a mis en garde le directeur de la Sotravit contre la non-exploitation des terres agricoles de l’entreprise, en tant qu’entité publique. Il lui a enjoint de s’impliquer au projet de culture de légumes secs et d’exploiter chaque parcelle des terres vacantes dans le cadre des cultures stratégiques, notamment les légumes secs et les céréales. 

Pour mener à bien cette mission, le directeur de la Sotravit a reçu l’assurance de bénéficier des incitations accordées par l’Etat, tout comme tous les agriculteurs participant au programme de culture des légumes secs. Ces incitations, faut-il le souligner, comprennent la fourniture de semences, d’engrais et d’équipements agricoles, ainsi que des augmentations de la subvention à la production et de la valeur d’achat du produit, notamment pour les lentilles et les pois chiches, par le biais de la Coopérative des céréales et des légumes secs. 

De plus, des facilités telles que des autorisations de forage pour les puits seront accordées. Le wali a conclu son entretien avec le directeur de la Sotravit en lui demandant un rapport complet sur l’exploitation des terres agricoles de la société dédiées à la culture des légumes secs. Il lui a annoncé, en outre, qu’un contrat d’objectifs serait signé avec lui, et qu’il serait évalué en fonction des quantités de légumes secs fournies à la Coopérative des céréales et des légumes secs à la fin de la saison. 

Le directeur des Services agricoles, Mohamed Amine Djebiri, a reçu de son côté des instructions pour charger les chefs des subdivisions agricoles de procéder à un recensement complet et précis des terres agricoles non exploitées par la société, en vue de les cultiver avec des légumes secs dans le cadre du programme défini par les autorités supérieures du pays pour les cultures stratégiques, indispensables à la sécurité alimentaire. 
              

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