Mascara : Le casse-tête des déchets commerciaux

04/10/2023 mis à jour: 19:07
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La crise des déchets commerciaux perdure à Mascara, au détriment du paysage urbain

Le directeur de l’entreprise publique de la collecte et du transport des déchets ménagers de la wilaya de Mascara, Sidahmed Ameur, a exprimé son désarroi quant au comportement irresponsable de certains commerçants. Il a mis en lumière le problème des déchets commerciaux, notamment les cartons, qui sont jetés de manière anarchique et à n’importe quel moment. 

Dans un message publié sur sa page Facebook le jeudi 28 septembre, Sidahmed Ameur, qui s’est vu confier la gestion de cette entreprise le 28 août 2023 après le limogeage de son prédécesseur, a exprimé sa frustration en écrivant : «Assez, craignez Dieu, commerçants, en jetant des cartons à n’importe quel moment, vous nous avez épuisés». 

Cet appel, émanant du chef de l’entreprise de collecte des déchets, met en évidence la consternation croissante des éboueurs confrontés à des débordements incontrôlés de déchets commerciaux dans chaque coin et recoin des quartiers de la wilaya de Mascara. La prolifération de ce phénomène de dépôt anarchique de déchets commerciaux est le résultat d’un climat de mauvaise gestion, qui s’est installée depuis plusieurs années, dans la gestion du domaine de l’environnement. 

On pouvait observer ces déchets partout, sur les trottoirs, les zones sous les arbres des terre-pleins centraux, les jardins abandonnés, les accotements des routes, voire dans les forêts de Mascara. Cette situation, qui a atteint une situation alarmante, nuit gravement à l’environnement et à l’aspect esthétique des villes, déjà affectées par des trottoirs squattés illégalement, un stationnement anarchique des automobilistes et des habitations de qualité médiocre résultant de travaux non-achevés. 
 

Le fléau de bouteilles d’urines !

Il est important de souligner qu’à une époque révolue, sous le mandat de l’ancien wali, Ouled Salah Zitouni, les commerçants et même les administrations publiques étaient tenus de rassembler leurs déchets en carton et autres papiers pour qu’ils puissent être récupérés par le Centre d’enfouissement technique des déchets (CET), qui les revendait ensuite à des recycleurs. Cette mesure avait contribué à maintenir la propreté des quartiers et à réduire la pression sur les éboueurs. 

Cependant, le problème ne s’arrête pas uniquement au dépôt de déchets commerciaux. En raison de l’absence de toilettes dans les établissements commerciaux et du manque de toilettes publiques dans les différentes villes de la wilaya, de nombreux commerçants  urinent dans des bouteilles et des sacs en plastique qu’ils jettent ensuite  n’importe où une fois la nuit tombée. 
 

Cette situation est particulièrement préoccupante pour les éboueurs, qui doivent ramasser ces déchets, au risque d’être exposés à des conditions de travail insalubres et à des risques pour leur santé. La salubrité de l’environnement en milieu urbain représente un enjeu majeur pour la santé publique, et l’attitude irresponsable des commerçants, qui déversent leurs déchets et leurs bouteilles d’urines de façon anarchique, met en péril la santé des citoyens ainsi que celle des travailleurs chargés de la collecte des déchets. 
 

Les autorités locales concernées sont appelées à instaurer un système de gestion plus efficace des déchets commerciaux et à investir dans des infrastructures sanitaires publiques appropriées pour résoudre le problème des déchets d’urine jetés de manière irresponsable.
 

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