Alors que l’année 2024 a été marquée par un marché pétrolier particulièrement nerveux face aux évènements géopolitiques, l’année 2025 aura également son lot d’incertitudes avec notamment l’investiture de Donald Trump à la tête de l’administration américaine et sa promesse d’augmenter la production américaine.
Les regards seront également braqués sur l’évolution de la situation au Moyen-Orient avec une attention particulière sur l’Iran. Une rétrospective sur l’année qui s’achève, montre l’efficacité de l’accord de l’OPEP+ de réduction de l’offre appliqué depuis la fin 2022, qui a continué à peser sur le marché en y imposant un équilibre et minimisant l’impact de la volatilité des prix.
La forte demande émanant de l’économie chinoise, même si elle n’a pas atteint l’importance escomptée, a eu également son effet sur les cours en maintenant les prix éloignés du seuil critique dans lequel pouvaient les mettre différents facteurs, comme la hausse de la production américaine et le niveau des stocks européens. L’année 2024 a donc été riche en évènements, laissant les traders naviguer dans l’incertitude.
Les prévisions contradictoires entre l’OPEP et l’Agence internationale de l’énergie au sujet de l’offre et de la demande, ainsi que les changements des projections sur l’évolution du marché pétrolier émises par différents cabinets d’analyses et l’avenir du renouvelable et des voitures électriques ont chamboulé les calculs des traders.
L’évolution de la situation géopolitique au Moyen-Orient a eu son lot de pression sur le marché pétrolier. Les attaques israéliennes contre l’Iran ont mis le marché sous tension avec la crainte de voir une rupture d’approvisionnement en provenance du détroit d’Ormuz.
Mais la suspension des hostilités a vite faite de dissiper ces craintes qui se sont une nouvelle fois tournées vers la problématique de la demande chinoise. Du côté américain, l’industrie pétrolière a connu durant l’année une valse de fusions - acquisitions, notamment dans le secteur du schiste qui a continué à dominer les transactions.
Avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les analystes s’attendent à une augmentation du niveau de production américaine. Par ailleurs, le secteur du gaz a connu un boom cette année, avec une forte demande liée à l’utilisation en croissance de l’électricité par l’industrie de l’Intelligence artificielle.
Une tendance lourde pour les années à venir, prévoient les analystes, donnant à l’industrie gazière des prévisions de croissance sur le moyen et long termes. Le secteur des énergies renouvelables n’a pas tenu ses promesses de bouleverser la carte énergétique mondiale, en raison des coûts élevés de production.