Cette semaine, la commande algérienne a été suivie par celle de l’Egypte, autre grand importateur de blé, avec un achat de 470 000 tonnes. La hausse de la demande n’a pas suffi à faire baisser les prix de la céréale réagissant aux inquiétudes sur les dommages causés par les conditions météorologiques sur la récolte du principal exportateur mondial, la Russie.
L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a fait une offre d’achat d’une quantité de blé de mouture oscillant entre 810 000 et 840 000 tonnes métriques, rapportent des négociants européens. Le prix d’achat de ce blé est situé entre 279 et 279,5 dollars la tonne métrique, fret compris, indiquent les mêmes sources. L’origine du blé acheté par l’Algérie est facultative et serait, selon les mêmes négociants, en grande majorité de provenance de la mer Noire.
Un composé de blé d’Ukraine, de Roumanie, de Bulgarie et de Russie. «Un certain volume pourrait aussi provenir de France», indiquent des médias. Concernant la période d’expédition, l’on s’attend à deux périodes à partir des principales zones européennes : du 1er au 15 août et du 16 au 31 août. Dans le cas d’une provenance d’Amérique du Sud ou d’Australie, la livraison se fera un mois plus tôt.
Cette nouvelle commande algérienne intervient après celle du 3 mai dernier, lorsque l’OAIC avait acheté un volume de 240 000 et 300 000 lots de blé pour un prix de 249 dollars la tonne. Avec 8 millions de tonnes de céréales importées annuellement, les commandes algériennes sont toujours très attendues par le marché, car il s’agit d’un des premiers importateurs mondiaux de blé. Depuis le choix de la diversification des sources d’approvisionnement en blé, l’Algérie est devenue un client de premier plan des pays de le mer Noire, particulièrement la Russie.
Cette semaine, la commande algérienne, a été suivie par celle de l’Egypte, autre grand importateur de blé, avec un achat de 470 000 tonnes. La hausse de la demande n’a toutefois pas suffi à faire baisser les prix de la céréale réagissant aux inquiétudes sur les dommages causés par les conditions météorologiques sur la récolte du principal exportateur mondial, la Russie.
Les prévisions de la production de blé en Russie ont poussé les prix à leur plus haut niveau depuis 10 mois la semaine dernière. Un léger mieux s’est fait ressentir hier sur le marché avec l’atténuation des dégâts causés par les conditions météorologiques sur les cultures russes. Le blé de Chicago a peu varié après avoir atteint un plus bas de deux semaines plus tôt dans la séance d’hier.
«Les marchés d’outre-mer continuent d’échanger les chiffres de la production agricole russe alors que d’autres régions productrices clés se portent remarquablement bien», estime l’analyste à la Commonwealth Bank, Dennis Voznesenski, rapporte Reuters. Les estimations du marché, dit-il, pour la production de blé russe «se sont stabilisées entre 82 et 85 millions de tonnes métriques suite aux récentes gelées et à la sécheresse. En Ukraine, la production semble largement épargnée».
Outre les quantités importées, l’Algérie compte également sur la production nationale qu’elle veut augmenter. Selon un rapport du département américain de l’Agriculture, la production de blé en Algérie devrait augmenter de 11% d’ici la fin de la campagne 2024/25 pour atteindre un total de 3 millions de tonnes.