Les prix du pétrole ont affiché une hausse sur cinq séances consécutives en réaction à l’espoir d’une augmentation de la demande stimulée par un temps plus froid dans l’hémisphère Nord ainsi que par de nouvelles mesures de relance budgétaires en Chine.
Malgré un recul des prix hier en ouverture du marché, en raison de la pression d’un dollar plus fort, le baril demeure tout de même à son plus haut niveau depuis la mi-octobre. Le pétrole se maintient donc grâce au mouvement des achats stimulés par les températures basses et le froid qui s’est installé, mais également compte tenu des perspectives de durcissement des sanctions sur les exportations iraniennes et russes sous la nouvelle administration américaine.
Le baril de Brent a perdu 33 cents, soit 0,4%, pour s’échanger à 76,18 dollars, il s’agit de son plus haut depuis le 14 octobre dernier. De même pour le baril de West Texas Intermediate, qui a chuté de 35 cents pour être vendu à 73,61 dollars, ce qui est également son plus haut niveau depuis octobre dernier.
Les prix du pétrole ont affiché une hausse sur cinq séances consécutives en réaction à l’espoir d’une augmentation de la demande stimulée par un temps plus froid dans l’hémisphère Nord, ainsi que par de nouvelles mesures de relance budgétaires en Chine. «Le pétrole brut Brent a été soutenu par un temps plus froid que la normale dans le nord-ouest de l’Europe et aux Etats-Unis, une hausse des prix du gaz naturel et des marges bénéficiaires de raffinage plus élevées», déclare à Reuters l’analyste de SEB Bjarne Schieldrop.
Du côté du plus grand exportateur de pétrole, la Saudi Aramco a annoncé la hausse en février des prix du brut pour les acheteurs asiatiques. Il s’agit de la première augmentation en trois mois, ce qui augure, selon les analystes, des attentes plus fermes en matière de demande. Mais l’offre risque elle aussi de baisser en raison des sanctions occidentales plus sévères sur les livraisons de pétrole iranien et russe.
«Sanctions plus strictes»
L’administration Biden avait déjà prévu d’imposer «davantage de sanctions contre la Russie en raison de sa guerre contre l’Ukraine, et en visant ses revenus pétroliers avec des mesures contre les pétroliers transportant du brut russe», indiquent des sources citées par Reuters.
Par ailleurs, la banque américaine Goldman Sachs prévoit une diminution de la production et des exportations de pétrole iranien d’ici le deuxième trimestre, «en raison des changements de politique attendus et des sanctions plus strictes de l’administration du nouveau président américain Donald Trump».
Cette situation combinée à une baisse supplémentaire de la production des pays membres de l’OPEP – chute de 300 000 barils par jour à 3,25 millions de bpj d’ici le deuxième trimestre, selon la même banque – devrait soutenir davantage les prix du brut et réduire de la pression de la force du dollar ou de la diminution de la demande.
Notons que le dollar a atteint hier un sommet jamais égalé depuis deux ans, ce qui, selon les analystes, rend plus onéreux l’achat de matières premières, libellées en dollars, comme c’est le cas du pétrole. Les informations économiques sur la consommation d’énergie et les perspectives de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine sont très attendus cette semaine par les investisseurs.