Macron reconnaît que le dirigeant du FLN Larbi Ben M'hidi a été «assassiné par des militaires français» en 1957

01/11/2024 mis à jour: 09:05
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L'un des architectes de la révolution algérienne Larbi Ben M'hidi

Dans un message symbolique en ce 1er novembre, jour marquant le début de la guerre de libération en Algérie, le président de la République a réaffirmé son engagement à aborder l’histoire de la colonisation et de la Guerre d’Algérie de manière sincère et complète. Soulignant l’importance de la «vérité» historique, il a exprimé le souhait d'œuvrer vers une mémoire «apaisée et partagée» entre les deux nations.

Le président Emmanuel Macron a officiellement reconnu ce 1er novembre l'assassinat de Larbi Ben M'hidi, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance algérienne et l'un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN). Cet acte de reconnaissance, en commémoration du 70ᵉ anniversaire de l'insurrection du 1er novembre 1954, marque une avancée significative dans la démarche de vérité historique sur la guerre d’Algérie. Selon le communiqué de l’Élysée, Larbi Ben M'hidi a été « assassiné par des militaires français sous le commandement du général Aussaresses », une vérité que le général lui-même avait admise au début des années 2000, bien que les autorités françaises aient initialement maquillé sa mort en suicide.

La reconnaissance de cet événement historique s'inscrit dans une série d'initiatives mémorielles menées par Macron, visant à promouvoir une mémoire « apaisée et partagée » entre la France et l'Algérie. Le communiqué souligne l’importance de cette démarche pour les générations futures, rappelant également que Macron avait précédemment reconnu les tortures et assassinats de Maurice Audin et Ali Boumendjel. Ces gestes témoignent de la volonté de la France de revisiter les violences du passé colonial, en particulier la répression de la « bataille d'Alger » en 1957, lorsque le Parlement français avait accordé des « pouvoirs spéciaux » à l'armée pour rétablir l'ordre en Algérie, contribuant à l'instauration d’un système de répression extrajudiciaire.

Larbi Ben M'hidi, souvent qualifié de « Jean Moulin algérien » (en référence au résistant français Jean Moulin, tué par la Gestapo), est honoré pour son courage et son charisme, des qualités qui imposaient le respect même chez ses adversaires. Le communiqué de l’Élysée rappelle son dernier moment face à la presse, enchaîné mais souriant, un symbole puissant de détermination malgré la captivité. Cette reconnaissance vise à renforcer les efforts de réconciliation et à ouvrir une voie vers une compréhension partagée de l’histoire douloureuse entre les deux pays.

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