La joie du succès au BEF de deux frères jumeaux, Azouz Racim et Nazim, s’est transformée en l’espace de quelques semaines en une véritable frustration, en raison de l’entêtement du directeur du lycée Omar Ben Khattab du Sacré-Cœur (Alger-Centre) qui refuse leur transfert.
Habitant à une cinquantaine de mètres dudit lycée, les deux néo-lycéens se sont vu affecter au lycée Ibn Nass de Sidi M’hamed, à quelques kilomètres de leur domicile.
Incommodé par cette affectation, la mère des jumeaux, une jeune veuve, a effectué une demande de transfert vers l’établissement du quartier, suivant la procédure, en déposant un recours au niveau de la plateforme numérique du ministère de l’Education, lancée cette année, pour justement gérer et faciliter les différents recours des parents. Après une première demande rejetée, l’académie d’Alger finit par accepter le recours, en adressant une réponse positive pour le transfert des deux jumeaux, qui sera, au grand étonnement et l’incompréhension des deux lycéens et de leur mère, bloquée par le directeur du lycée Omar Ben Khattab.
La mère étant alitée, c’est la tante des jumeaux qui s’est présentée au lycée pour essayer d’élucider ce qu’elle qualifie «d’acharnement» injustifié du directeur. Peine perdue. Mal reçue par le responsable, et malgré les arguments présentés par la dame (enfants orphelins de père, affectés moralement par l’affectation, lycée se trouvant dans leur quartier…), le directeur, qui connaît de surcroit la situation familiale des jumeaux, abusera de son autorité, en jurant que les deux enfants en question ne remettront plus jamais les pieds dans ce lycée, même si la décision émanait de l’académie ou du ministère.
Désabusée par cet abus d’autorité flagrant, surtout qu’il s’est avéré que le directeur en question a accepté des demandes de transfert d’une dizaine d’élèves, résidant dans des quartiers lointains, et même à Bouzaréah pour certains, la tante interpelle le ministre en personne, pour que ses neveux puissent avoir le droit d’étudier dans le lycée de leur quartier, et surtout mettre un terme au diktat du directeur, qui est allé jusqu’à défier l’académie et le ministère de tutelle.