A long terme, l’emploi est le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté et les inégalités.» C’en est là une des conclusions des travaux de la Banque mondiale ayant choisi, pour cette édition, de célébrer le 17 octobre, la Journée internationale de l’élimination de la pauvreté, sous le thème «Travail décent et protection sociale pour mettre la dignité en action».
«Un emploi régulier, assure la BM, fournit aux individus et aux familles une source essentielle de revenus et leur permet d’améliorer leur situation économique, de se constituer un patrimoine et d’investir dans l’éducation, la santé et la nutrition, ce qui contribue à briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle.
Il leur confère également la dignité associée au travail.» Mais la réalité semble en être tout autre puisque les économistes de cette institution de Bretton Woods relève que «la plupart des personnes en âge de travailler dans les pays en développement occupent cependant des emplois informels, peu productifs, mal rémunérés et précaires». Selon elle, les femmes, les jeunes filles et les personnes âgées sont «surreprésentées» dans ces emplois.
Tout en affirmant que près de 4 millions de jeunes devraient atteindre l’âge de travailler chaque mois dans le monde jusqu’en 2030, la Banque mondiale recommande aux pays de se concentrer sur «la création d’emplois de qualité dans le secteur formel, qui permettent généralement de bénéficier d’une assurance maladie, d’un régime de retraite et d’une couverture sociale».
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales reconnaît que certains pays souffrent d’une situation économique tendue et d’une marge de manœuvre budgétaire limitée. «La communauté internationale, a-t-il précisé, doit faire en sorte que les pays en développement disposent d’une latitude suffisante pour mieux répondre aux besoins de leurs citoyens.» Le poids d’endettement dans certains pays obère en effet le budget de l’Etat.
Le changement climatique revêt lui aussi une importance particulièrement soulignée dans ce registre. «Les conséquences du changement climatique menacent des vies et des moyens de subsistance dans le monde entier», alerte Li Junhua. «Si nous ne parvenons pas à mieux comprendre ce lien et à l’intégrer dans nos politiques et notre planification, la promesse de mettre fin à la pauvreté ne se réalisera jamais», a-t-il ajouté. A.By.