Logements LPA à Oued Djer (Blida) : Douze ans d’attente !

17/06/2023 mis à jour: 04:14
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L’OPGI exige depuis un mois le paiement des cinq tranches cash ou échelonnés - Photo : D. R.

Tout a commencé en 2011, lorsque l’OPGI de Blida avait lancé la construction de 300 logements de type LSP.

Les 300 bénéficiaires de Logements LPA (logements promotionnels aidés) à Oued Djer, dans la daïra d’El Affroun, à l’extrême ouest de Blida ne cessent de prendre leur mal en patience pour occuper, enfin, leurs logements. En effet, tout a commencé en 2011, lorsque l’OPGI de Blida avait lancé la construction de 300 logements de type LSP, puis transformé en formule LPA.

Les personnes intéressées par la formule et répondant aux conditions ont été alors retenues et inscrites dans la liste des bénéficiaires après avoir déposé leurs dossiers. Ils devaient alors s’acquitter, en guise de première tranche, représentant la vente sur plan, de 20% du prix de l’appartement estimé à 200 millions de centimes. Ils devaient, par la suite, rajouter 15% au moment des travaux de la fondation, 35% après la fin des travaux des logements, 25% après le raccordement des logements avec les différents réseaux (électricité, eau, VRD...) et 5% au moment de la remise des clés.

Toutefois, le site abritant le projet n’était pas encore assaini juridiquement, ce qui a poussé les services de l’OPGI d’engager les travaux pour ne pas perdre de temps et assainir, en parallèle, le foncier faisant l’objet de litiges. Mais les bénéficiaires n’avaient pas alors le droit d’assurer le paiement au profit de l’OPGI tant que ce dernier s’occupait encore de l’aspect contentieux, et ce n’est qu’en 2018 que cette office a eu son acte, donc devenu propriétaire légal du site.

Et ce n’est que dernièrement que les bénéficiaires ont été appelés à payer les tranches, mais en quelques mois seulement, ce qui est formellement contesté par la majorité. «Nous avons demandé, à maintes reprises, le paiement des tranches en fonction de l’avancement des travaux. Mais l’OPGI avait refusé. Même en 2018 lorsque la situation du site abritant nos logements a été assainie. Paradoxalement, l’OPGI exige, depuis un mois le paiement des cinq tranches cash ou échelonnés pendant quelques mois seulement. Sa raison évoquée : les travaux sont terminés et le paiement par tranches espacées n’a plus sa raison d’être du moment qu’il obéit à l’avancement des travaux et que ces derniers sont finis», dénonce un père de famille.

Et de poursuivre : «Impossible pour moi et pour la majorité des autres de payer 200 millions en moins de six mois, alors que cela est censé être fait pendant au minimum quatre ans. Même le recours à la banque ne va pas arranger tout le monde. Pis, la plupart d’entre nous louent ailleurs et nous n’avons pas assez d’argent pour répondre favorablement aux exigences de l’OPGI. Si cet office a commis des fautes, ce n’est pas à nous de payer les pots cassés». 

Pour exprimer leur mécontentement et exiger leur droit au clés et au paiement espacés pendant plusieurs années, ceux qui se disent victimes «de l’incompétence de l’OPGI» ont organisé des mouvements de protestation devant cet office public de logements, en vain.

«A ce jour, le DG ne nous a pas encore reçu pour qu’une solution soit trouvée à notre calvaire. Orientés vers un chef de département, ce dernier semblait ne pas avoir de prérogatives pour résoudre notre problème», regrette-t-on. 

Enfin, et pour avoir le son de l’OPGI, il nous a été demandé d’établir une demande de rencontre avec le DG et le motif de la visite. Plus de quinze jours après, aucune suite n’a été donnée à notre demande. 

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