L’ONT a une mission délicate, celle de valoriser l’image du pays et la promotion de la destination Algérie auprès des milieux professionnels, de la presse spécialisée, voire des milieux d’affaires.
L’Algérie, à travers l’Office national du tourisme (ONT), intensifie ses efforts sur les marchés internationaux du voyage. Le pays participe dans ce contexte à de nombreux salons et foires internationaux du tourisme pour présenter ses offres aux professionnels et aux visiteurs potentiels.
Après avoir participé à la Bourse internationale du tourisme (BIT Milan) du 4 au 6 février, mettant en valeur les nombreux vestiges romains, entre autres à Timgad (Batna), Djemila (Sétif), Tiddis (Constantine), les ruines d’Hippone (Annaba) et Tipasa, elle a planté son décor pour la première fois à l’occasion de la 27e édition du Salon international du tourisme et des voyages de la Méditerranée orientale à Istanbul/Turquie (EMITT) du 6 au 9 février.
Une délégation d’opérateurs touristiques et de professionnels du secteur a effectué le déplacement pour mieux faire connaître la destination Algérie. Cette participation vise à conquérir de nouveaux marchés prometteurs tout en permettant aux opérateurs algériens d’établir des relations de travail et d’organiser des programmes touristiques, notamment après les mesures prises pour faciliter la délivrance de visas, notamment la mise en place de visas de régularisation (à l’arrivée) au profit des touristes se rendant dans le Sud.
Ce salon est l’un des cinq Salons commerciaux touristiques les plus importants au monde, la précédente édition ayant enregistré la participation de plus de 40 000 opérateurs et professionnels du secteur touristique, avec la participation de 595 exposants représentant 95 pays et 30 000 visiteurs. Il a abordé cette année plusieurs thèmes sur les «Tendances du voyage», «Tourisme de santé», «Tourisme responsable» et «Technologies du voyage».
Le tourisme culturel, gastronomique, religieux et de mémoire augmenterait le potentiel touristique et la mobilité entre les deux pays. Des représentants de l’ONT ont présenté une sélection de sites historiques datant de la présence ottomane en Algérie, mettant en valeur l’influence de cette période sur l’architecture, la culture et les traditions locales.
La promotion de la destination Algérie s’est faite à travers des supports imprimés et numériques en arabe et en anglais, outre les informations et explications qui ont été fournies aux visiteurs. De plus, il a été possible d’effectuer des visites virtuelles en 3D de certaines régions touristiques algériennes.
En réalité, l’ONT a une mission délicate, celle de valoriser l’image du pays et la promotion de la destination Algérie auprès des milieux professionnels, de la presse spécialisée, voire des milieux d’affaires encore fortement marqués par certains préjugés ou par l’amplification démesurée de faits se rapportant à l’aspect sécuritaire. Il faut préciser que les visas de régularisation ont joué un rôle majeur dans l’augmentation des flux touristiques des étrangers.
Les dernières statistiques font état de plus de 10 000 visas délivrées à l’arrivée. Parmi les touristes étrangers venus l’an dernier, il y avait ceux qui ont obtenu également des visas délivrés au niveau des services consulaires. En tout, 26 000 touristes étrangers et plus de 500 000 nationaux ont visité, durant l’année écoulée, le Sud algérien à travers 24 wilayas.
Le nombre d’agences de voyages qui ont présenté des demandes pour l’obtention de visa de régularisation est de l’ordre de 182 au niveau de 22 wilayas.
Nabil Mellouk, directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, avait indiqué lors de son passage à la Radio nationale que durant les mois d’octobre, novembre et décembre 2023, une recette de 34 270 euros a été enregistrée seulement à travers la ligne aérienne Paris-Djanet, laquelle totalisé 637 touristes dont 481 ont bénéficié de visa de régularisation.
Mokhtar Didouche, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, avait confirmé que notre pays «passe de la phase expérimentale à la phase confirmation en levant les contraintes constatées et en introduisant de nouvelles facilitations sur la base des retours d’expérience et des observations des opérateurs». Quant au visa électronique, il dira qu’il «interviendra forcément mais quand toutes les conditions techniques seront garanties».