Localités ouest de Tipasa : L’aquaculture, un secteur en plein essor

20/10/2024 mis à jour: 05:11
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L’aquaculture est un investissement lourd - Photo : D. R.

A partir du deuxième semestre de l’année 2026, la production annuelle de l’aquaculture à Tipasa devra dépasser 8000 tonnes.

Depuis 2021, l’aquaculture est devenue un secteur économique qui a enregistré dans la wilaya de Tipasa un développement qui augure de bonnes perspectives à l’horizon 2030. Selon le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tipasa, Ahmed Tetbirt, «à partir du deuxième semestre 2026, la production annuelle de l’aquaculture dépassera 8000 tonnes, donc celui de la pêche», dit-il. En raison des défaillances de certains opérateurs qui avaient bénéficié des concessions en mer, la wilaya de Tipasa a pu récupérer une surface qui dépasse 220 ha.

Encouragés par la politique du gouvernement, 15 concessions ont été accordées aux opérateurs nationaux. Les concessions en mer se trouvent essentiellement à l’ouest de la wilaya, notamment entre les territoires des localités de Messelmoune jusqu’à Damous. La quinzaine de concessions sont destinées à l’élevage du loup de mer, de la dorade, des moules et des huîtres. Deux projets sont déjà en exploitation.

L’un à Larhat pour l’élevage du loup de mer et de la dorade, avec une production annuelle qui avoisine 220 tonnes et le second projet implanté à Messelmoune, est dédié à l’élevage des moules et des huîtres. Quatre investisseurs d’aquaculture se sont engagés pour installer leurs cages flottantes au mois de décembre 2024. Notre interlocuteur nous précise que le suivi de tous les projets demeure permanent.

Annulation de la concession

«La non-réalisation du projet entraînera l’annulation de la concession de 20 ha», précise M. Tetbirt. L’aquaculture est un investissement lourd. En effet, le coût de 8 cages flottantes, un catamaran et une petite embarcation varie entre 600 millions de dinars et 700 millions de dinars. D’autres charges s’ajoutent à cet investissement, il s’agit de la masse salariale, l’assurance de l’investissement et l’achat des alevins.

Néanmoins, l’Etat accorde un crédit bonifié d’un montant de 340 millions de dinars à l’investisseur, une fois tous les 5 ans. Parmi les demandeurs en quête de concession, il y a la présence du groupe Madar qui a obtenu un accord pour une concession de 60 ha en mer, afin d’implanter 24 cages flottantes du côté de Aïn Tagourait, avec une production annuelle de 2000 tonnes. Le directeur de la pêche affirme : «En 2025, neuf projets d’aquaculture seront réalisés.»

Les investisseurs sont à la recherche de plongeurs professionnels, afin d’effectuer des travaux en mer au niveau de leurs cages flottantes. En ce qui concerne l’aquaculture continentale, en partenariat avec le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA) de Bou Ismaïl (Tipasa), la direction de la pêche a déjà alimenté le barrage de Kef Eddir (Damous) de 200 000 alevins au mois de mai 2024.

Le barrage de Boukerdane (Sidi Amar), en raison de l’absence des pluies, est asséché. Une infrastructure du secteur de l’hydraulique qui aura coûté des centaines de milliards de centimes à l’Etat, se trouve à présent dans une situation de déliquescence. Par ailleurs, la direction de la pêche et la direction de l’agriculture s’attellent à engager l’aquaculture intégrée au profit des fellahs qui disposent des grands bassins dans leurs exploitations agricoles ou des retenues collinaires.

Les fellahs bénéficieront d’une formation à l’école de pêche et de l’aquaculture de Cherchell, avant d’être approvisionnés en alevins. La direction de pêche de Tipasa dispose d’une annexe au niveau de la wilaya de Blida. L’aquaculture intégrée et la construction des fermes aquacoles sur terre font partie de la feuille de route du secteur de la pêche. Un investisseur de la wilaya de Chlef possède 42 cages flottantes à Beni Haoua envisage d’investir dans la wilaya de Tipasa, un territoire devenu fertile pour l’aquaculture. 

 

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