L’investissement dans la wilaya de constantine : Un énorme potentiel économique à développer

31/08/2024 mis à jour: 08:24
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D’importants travaux d’aménagement ont été réalisés dans les zones industrielles et d’activités - Photo : D. R.

L’un des principaux atouts de la région réside dans sa situation géographique stratégique et dans l’immensité de son patrimoine foncier.

Malgré des lacunes persistantes, la wilaya de Constantine, capitale de l’Est algérien, s’est muée au fil des ans en un véritable carrefour économique de premier plan. Forte de ses infrastructures universitaires, routières et ses entreprises de production pharmaceutique, cette région déploie un ensemble de potentialités qui ne demandent qu’à être exploitées.

C’est ce que le forum régional sur l’investissement tenu mercredi 28 août au siège de la wilaya de la cité Daksi Abdesslem, a mis en lumière. Lors de son allocution, le wali, Abdelkhalek Siouda, a souligné les multiples atouts de la wilaya en matière d’encouragement à l’investissement, évoquant notamment les zones d’activités et industrielles mises à la disposition des secteurs public et privé.

Il a rappelé que cette wilaya, par ses caractéristiques distinctives et son potentiel considérable, jouit d’une attractivité régionale remarquable. L’un des principaux atouts de la région de Constantine réside dans sa situation géographique stratégique et dans l’immensité de son patrimoine foncier, qui offre un potentiel économique substantiel.

Ce patrimoine se matérialise à travers un réseau diversifié de parcs industriels, de zones d’activités, et de zones multi-activités, toutes immédiatement accessibles aux investisseurs. Cette dynamique confère à cette wilaya le statut de pôle économique émergent, où les opportunités d’investissement sont multiples et adaptées aux besoins variés des entrepreneurs.

Plus précisément, le wali a détaillé les infrastructures disponibles, à savoir quatre zones industrielles s’étendant sur une superficie totale de 655,38 hectares, deux parcs industriels comprenant 902 parcelles d’une superficie globale de 693,5 hectares, dont 706 parcelles sont actuellement disponibles pour attribution, couvrant 420,66 hectares.

À cela s’ajoutent 13 zones d’activités, totalisant 339,57 hectares, avec 199 parcelles disponibles sur 16,44 hectares. En outre, 31 parcelles urbaines, réparties dans les différentes communes de la wilaya, couvrent une superficie totale de 99 hectares.

Par ailleurs, des parcelles récupérées, suite à des annulations dans le cadre du processus de purification foncière, représentent une surface supplémentaire de 81 hectares, prêtes à être redistribuées.

Abordant les mesures mises en place pour créer un climat propice à l’investissement, le wali a évoqué les importants travaux d’aménagement entrepris dans les différentes zones, financés par un programme d’autorisation de plus de 1 000 milliards de centimes, tandis que le budget alloué aux zones d’activités dépasse les 200 milliards de centimes, issus de diverses sources.

Concernant l’octroi des contrats de concession, 377 ont été délivrés et enregistrés, tandis que 96 sont en cours de finalisation. Le suivi et l’épuration des projets d’investissement, effectués par la commission wilaya, conformément aux articles 24 et 25 de la loi 23-17, ont permis de trancher les demandes de modification du bénéficiaire, qu’il s’agisse de changement de personne physique à morale ou de forme juridique. Dans ce cadre, neuf dossiers d’investissement ont abouti à la délivrance de contrats, tandis que six autres sont en cours d’examen.

Dans le but de soutenir et d’accompagner les investisseurs face aux obstacles rencontrés, les efforts conjugués de la commission wilaya ont permis de lever les blocages sur 55 dossiers depuis novembre 2023, autorisant ainsi l’exploitation de 51 projets, créant 3 300 emplois. Par ailleurs, 16 projets ont été relancés, générant 3 640 emplois supplémentaires.

Des problématiques qui persistent

Cependant, Abdelkhalek Siouda a profité de cette occasion pour soulever certaines problématiques, notamment la promotion des capacités foncières de la wilaya. Il a regretté que seulement quatre parcelles sur les 199 disponibles aient été intégrées à la plateforme numérique de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI).

Il a également suggéré d’élargir les prérogatives de la commission de wilaya, actuellement limitée aux questions de changement d’activité ou de forme juridique, en lui conférant la capacité de statuer sur les demandes antérieures aux nouvelles législations, notamment celles relatives à la régularisation juridique du foncier industriel et aux extensions demandées avant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions.

Il a également plaidé pour l’exonération des redevances pour les projets d’investissement qui n’ont pas encore atteint le stade de l’exploitation, afin d’encourager leur réalisation rapide. Il a mis en avant que les retards dans la réalisation de ces projets sont souvent dus à l’absence de permis de construire ou à des aménagements insuffisants des zones industrielles où se trouvent les parcelles attribuées.

En outre, il a insisté sur la nécessité de revoir la centralisation de l’approbation des plans pour certains projets, notamment dans les secteurs du tourisme et de la santé, car ce processus allonge considérablement les délais d’obtention des permis de construire.

Enfin, il a appelé à réévaluer le critère de réalisation de 20 % des travaux pour les projets d’investissement, critère essentiel pour le suivi et l’épuration des projets par la commission de wilaya, telle que définie par la loi 23-17 sur l’octroi du foncier économique.  

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