Lila Borsali en concert à la salle Ibn Khaldoun à Alger : Présentation d’un nouveau spectacle intitulé Madyan

14/03/2024 mis à jour: 14:30
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L’interprète de musique andalouse Lila Borsali donne rendez-vous à ses mélomanes, le 15 mars à 22h, à la salle Ibn Khaldoun, à Alger, où elle présentera son nouveau spectacle Madyan.

Un spectacle de deux heures qui promet d’être à la hauteur des attentes du public. Si pour l’heure la réserve est de mise concernant le déroulé du programme, il n’en demeure pas moins que le titre du spectacle est quelque révélateur de son contenu. 

Une immersion dans l’univers du professeur et poète du soufisme Abou Madyane, de son nom complet Choaïb Abou Madyane El Ansari El Andaloussi ou Sidi Boumediène, né en 1126 à Cantillana dans l’Empire almoravide et mort en 1196 à Tlemcen. La chanteuse Lila Borsali est l’une des voix algériennes porteuses et très prometteuse à la fois. Révélée au public, il y a quelques années déjà, Lila Borsali a su conquérir son public à travers un style musical personnalisé et une présence forte sur scène. 

Prédestinée au chant, à l’âge de onze ans, Lila Borsali apprend à jouer de la mandoline en classe d’initiation dirigée par M. Bekkaï. Elle rejoint, quelque temps plus tard, l’orchestre senior de la prestigieuse association  Ahbab Cheikh Larbi Bensari, dirigé à l’époque par Fawzi Kalfat. Elle devient, très vite, l’une des solistes piliers du groupe. Elle participe à de nombreux concerts et festivals ainsi que l’enregistrement d’un CD à Radio France intitulé Nouba Zidene dans lequel elle interprétait un insiraf  : Ya Ghazal Dabyu el Hima, un classique de l’anthologie arabo-andalouse.. 

En 1995, elle quitte Tlemcen et s’installe à Paris où elle entame des études d’architecte-designer. Elle devient cofondatrice de l’association Les Airs andalous sous la direction de Abdelkrim Bensid. Elle opte pour un instrument plus traditionnel, la kouitra. Elle est bien décidée à parfaire ses connaissances dans le domaine du patrimoine et du chant. Pendant ses années d’exil en France, elle a approché plusieurs figures de proue de la musique andalouse, dont les défunts Amine Mesli et Yahia Ghoul. En outre, elle participe à l’enregistrement du hawzi Tlemcen Ya hmam. 

L’année 2009 marquera le retour en Algérie de Lila Borsali. Elle enregistre son premier CD en tant que soliste. Dans la même année, elle intègre l’association Les Beaux Arts d’Alger sous la direction d’ Abdelhadi Boukoura. 
 

Avec cette association, elle participe à diverses manifestations, et enregistre avec l’orchestre une Nouba Rasd où elle interprète un insiraf. Elle excelle à merveille dans l’interprétation de la nouba et du hawzi. En 2013, à la suite du décès de son époux Selim Borsali, la chanteuse s’éclipse plusieurs mois avant de revenir avec un double album Nouba Ghrib, en hommage à son défunt mari. 

Chemin faisant, elle sort plusieurs albums dont  Frak Lahbab en 2010, Nouba Rasd Eddil  en 2012,  Nouba Ghrib  en 2013,  Nouba Hosn Es-Selim  en 2015,  Nouba Pour l’Espoir  en 2018. Il est à noter, par ailleurs qu’après son passage à la salle Ibn Khladoun, l’artiste Lila Lorsali enchaînera par d’autres concerts, dont entre autres le 16 mars au théâtre régional de Constantine, le 21 mars au Théâtre national d’Alger, le 23 mars à la villa Abdeltif à Alger, le 30 mars à l’opéra Boualem Bessaih en duo avec Lamia Aït Amara et le 4 avril à 22h30 à la salle Maghreb (ex-Régent) à Oran.  N. C.
 

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