Parti au Maroc sans dirigeant puisque Serrar (exempt) depuis la nuit des temps, Lafi se ravise en dernière minute et Halfaya en «stand by» depuis le fameux Amazulu-ESS, fatidique pour Nabil Kouki, le onze sétifien n’ayant pas encore consommé son pain noir croisera le fer ce soir avec le RAJA de Casablanca version Rachid Taoussi ayant drivé l’ESS en 2018.
Mal en point, l’Aigle noir aura la lourde tâche de bousculer le RAJA dans son antre du complexe Mohamed V où il n’a pas perdu le moindre point en Ligue des champions, cette saison.
Le rendez-vous de ce soir n’est pas capital pour les deux équipes. Il est en revanche important pour la suite des événements.
Offrant de nombreux avantages, la place de leader du groupe est l’enjeu essentiel de ses retrouvailles. Ainsi le premier du groupe B va non seulement éviter un sérieux prétendant des autres groupes mais aura l’avantage de recevoir chez lui au match retour des quarts de finale dont la première manche est fixée entre le 15 et 17 avril courant.
Ce énième derby maghrébin sera donc tout sauf un match d’exhibition. Notamment pour les Sétifiens ayant une revanche à prendre puisqu’ils ont été battus au match aller sur le score d’un but à zéro.
Même si le football africain nous a montré dernièrement que le facteur terrain n’est plus un avantage, le RAJA part favori. Avec 12 points au compteur contre 9 pour l’ESS, les hommes de Rachid Taoussi n’ont besoin que d’un petit point pour consacrer leur suprématie et sceller leur position de leader du groupe. Pour ce motif et d’autres, la mission des Sétifiens ne sera pas de tout repos dans ce chaudron de Mohamed V où le RAJA n’est pas facile à dompter.
Avec un effectif amoindri, les Noir et Blanc contraints de se passer des services de Laribi (blessé), Djabou retenu par une nouvelle histoire de passeport et Boudebous retenu par ses obligations avec l’équipe nationale libyenne, ne présentent pas les meilleures garanties. Le contenu du dernier ESS-Horaya Conakry en est l’exemple parfait des errements de l’Entente, cette saison.
Ne maitrisant plus rien, Bendris qui n’a pu emboiter le pas à Madoui, aura du mal à négocier cette sortie. La virée marocaine pourrait être la dernière pour l’intérimaire devant revoir son dispositif tactique et demander à ses joueurs d’évoluer groupés, de fermer tous les espaces d’autant que les Rajaouis profitent du moindre empan pour surprendre. Evoluant sans fond de jeu clair, les Noir et Blanc habités par le doute et la peur de glisser sont capables du meilleur comme du pire.
Sombrant après la victoire de Conakry qui a fait tourner la tête à beaucoup de monde, les partenaires de Karaoui, soufflant le chaud et le froid, ont non seulement l’obligation de se révolter, mais de tirer une croix sur les contenus en dents de scie, s’ils veulent frapper un coup à Casa. Ne croyant plus aux échelles de valeurs, le football pimenté par la présence, l’envie et la volonté est disposé à rendre la pareille à ses serviteurs…
Hubert Velud viendra, viendra pas ?
Après avoir provisoirement fermé une partie de la parenthèse Nabil Kouki appelé à encaisser la deuxième tranche de son dû estimé à 25 millions de dinars, l’équivalent de cinq mois de salaires, le président du conseil d’administration est à la recherche d’un coach attitré.
Annoncé en grande pompe, le Français Hubert Velud qui devait se déplacer à Casablanca pour y superviser sa nouvelle et ancienne formation, n’a pas fait le déplacement comme prévu.
Dans un second temps, Velud était attendu à Sétif en début de semaine n’a pas encore confirmé sa venue et son engagement avec l’Aigle noir engagé sur plusieurs fronts.
La question de la venue ou non de Velud se pose à Sétif où les quarts de finale de la LDC avancent à grandes enjambées. Le technicien va-t-il reprendre du service à l’ESS ou faire faux bond ? La question est posée… K. B.