Ligue des champions africaine. ESS – Horoya Conakry demain au 5 juillet (20h) : L’occasion de s’échapper

17/03/2022 mis à jour: 03:06
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Les joueurs de l’ESS prêts pour une autre «bataille»

L’Entente de Sétif a l’occasion de distancer son adversaire en cas de victoire demain soir au temple du 5 Juillet pour le compte de la 5e journée de la Ligue des champions, groupe B. L’Aigle noir, version Rédha Bendris, a enchainé trois bons résultats, dont une en Ligue des champions face à AmaZulu, ne peut s’arrêter en si bon chemin. 

Même si tout n’est pas parfait pour les Ententistes impactés par la crise financière et la guéguerre des dirigeants divisés en deux clans, le contexte oblige les partenaires de Djahnit à faire fi de tous ces aléas. N’ayant pas le moindre sou pour effectuer une préparation ordinaire sur du gazon naturel, la formation sétifienne, ne bénéficiant d’aucune aide, s’est entraînée au stade du 8 Mai 1945, attendant vainement le lifting promis par le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS) ne jugeant toujours pas utile de faire un tour au «chaudron», une infrastructure d’une autre époque. 

Pour revenir à notre sujet, les gars de Aïn Fouara, dans l’obligation d’évoluer loin de leurs bases et de leurs supporters interdits de stade, n’ont rejoint Alger qu’hier enfin de journée. Ne bénéficiant d’aucun avantage par rapport aux Guinéens, les partenaires de Ferhani ne fouleront le gazon naturel qu’une seule fois, au centre de préparation des équipes nationales de Sidi Moussa. Très insuffisant pour une équipe préparant une joute importante. 

Cela étant, les Noir et Blanc n’ont pour maintes raisons pas le droit de manquer une telle opportunité. D’autant que les deux dernières victoires (Chlef et AmaZulu) ont boosté la confiance du collectif sétifien qui espère prolonger la belle série. Pour la réception de Horaya de Conakry, ayant tout à gagner dans l’affaire, Rédha Bendris, faisant face à l’énigmatique guigne des blessures, ne devrait pas chambouler la hiérarchie actuelle. 
 

Khedaïria qui n’a pas été apparemment affecté par plus de cinq mois d’inactivité, sera confirmé. Jouant de malchance, Ferhani qui revient à son meilleur niveau, prendra place sur le flanc gauche de la défense. Le latéral droit Debbari qui n’a pas démérité face à AmaZulu sera lui aussi de la partie. 
 

La constitution de l’axe posera par contre problème. Écorné par un problème d’adducteur mal soigné et qui l’a contraint à ne pas terminer le dernier match, Hichem Belkaroui, en soins tout au long de la semaine, n’est pas opérationnel. Pour un résultat sportif, on ne doit pas jouer avec la santé du joueur et aggraver son cas. Le palliatif de l’injection a fait son temps. Il n’est pas efficace à tous les coups.

 Bendris est donc contraint de confier la mission à Nemdil et Laribi qui vient de purger son match automatique. L’entrejeu sera à la charge de Karaoui et Kendouci, d’autant que les ex-sociétaires du MCO, à savoir Motrani et Boutiche n’arrivent pas encore à trouver leurs marques. En l’absence de Djabou, forfait depuis des semaines, Akram Djahnit se chargera de l’animation en compagnie de Daghmoum.

 Benayad qui a retrouvé le chemin des filets la semaine dernière, après plus de six mois de «mutisme» sera reconduit en compagnie probablement du jeune Bekrar, manquant cruellement de confiance en soi. Décevant alors qu’il a été recruté pour faire autant, pour ne dire mieux que Ghacha et Amoura, le Libyen Boudebous, auteur d’un petit but (ESS-CRB - 5e journée de Ligue 1) en 27 rencontres (toutes compétitions confondues) devrait se révolter. 
 

Soulignons que Horaya Conakry qui n’a pas pris le moindre point à l’extérieur ne va pas abdiquer aussi facilement. Premiers tombeurs du Raja, leader du groupe B, les Guinéens ne manquent pas d’atouts à faire valoir. Ils ne viennent pas à Alger pour faire du tourisme et regarder les Noir et Blanc jouer. Pour maintenir le cap et garder leurs chances de qualification aux quarts de finales de la Ligue des champions un excellent challenge financier en plus du prestige sportif, les Sétifiens devront livrer une nouvelle bataille. 

Pour ce faire, les hommes de Bendris trouvant encore du mal à dicter leur loi et matérialiser les innombrables occasions, ont besoin de caractère, d’engagement, de constance, de présence et de concentration. Ils devront en outre se défoncer, être efficaces devant les bois adverses. S’ils veulent prendre le large ou une belle échappée, Rédha Bendris et ses joueurs connaissent le mode d’emploi…
 

ÇA MURMURE POUR LES PRIMES DE MATCHES 
 

Tout travail mérite salaire. Cependant, une telle règle n’est pas appliquée à l’ES Sétif où les salariés accomplissant leurs devoirs comme il se doit ne bénéficient d’aucun droit, singulièrement leurs salaires bloqués depuis un bail. Selon certaines indiscrétions, un des cadres n’a pas vu un centime depuis 20 mois. «Taxés» de perturbateurs, les joueurs n’ayant demandé que leur dû, reviennent à la charge. Mesurant les difficultés du club englué dans une crise financière sans fin, les Noir et Blanc réclament les primes de matches. 
 

D’après un proche du club, le président du conseil d’administration ayant, semble-t-il, obtenu un prêt de 4 ou 5 milliards de centimes de la FAF, qui devrait le défalquer de la prime de la LDC, a promis de verser à chaque joueur 20 millions de centimes (prime du match d’AmaZulu). 
 

D’après notre source, le même montant sera versé en cas de victoire demain soir. L’on apprend encore qu’une partie du prêt sera versée à Nabil Kouki et ses collaborateurs lesquels sont invités à signer la rupture du contrat de travail les liant à l’Entente, dimanche… Nous y reviendrons. 
 

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