Ligue des Champions africaine. ESS - Amazulu ce soir au 5 juillet à 20h (4e journée) : Sétif irait très bien si…

12/03/2022 mis à jour: 16:31
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Les Sétifiens, tout faire pour revenir à hauteur d’AmaZul

Les gars de la capitale des hauts plateaux ont l’occasion de prendre la deuxième place du groupe B de la phase de poules de la Ligue des champions, ce soir. Sauf que rien n’est simple en ces jours de crise pour les hommes de Redha Bendris, qui n’ont pas pris le moindre point lors des deux derniers matches de la compétition. Prenant les commandes dans une conjoncture difficile et complexe, l’intérimaire n’a pas une baguette magique. La situation du club et de l’équipe en rajoute une couche à mille et un déficits. 
 

Et c’est dans une ambiance polluée par des problèmes d’ego des dirigeants et une cascade de forfaits que les Ententistes vont donner la réplique aux Sud-Africains d’Amazulu, mieux lotis (aujourd’hui à 20h). Payant cash les errements et la mauvaise gouvernance d’un club à la dérive, les joueurs ayant retapé le moral par un succès à Chlef en championnat (1-0), ne veulent certainement pas revenir à la case départ et passer à la trappe,  jouent gros. La mission s’annonce difficile pour les Noir et Blanc devant se passer des services de Laribi et Karaoui (suspendus), Djabou, Ziti (blessés). 

Convalescents, Djahnit, Belkaroui, Daghmoum et Kendouci souffrants. Ecornés par de récurrentes blessures musculaires, les éléments en question ne sont pas certains de tenir quatre-vingt dix minutes. Interrogés sur les rechutes de nombreux cadres de l’équipe, un médecin met la question des «ischio-jambiers» sur le dos d’une importante charge de travail inadapté.

 Avec un effectif affecté moralement et amoindri, Bendris ne trouvera pas la recette miracle susceptible de mettre un terme à la mauvaise série. Sans outils, il ne peut relancer aussi facilement son équipe devant disputer ce soir la plus importante rencontre de la saison et de l’avenir de l’ESS  vivotant sur le caractère d’un volcan en fermentation. 

Fragilisés par les problèmes extra-sportifs, les partenaires du revenant Khedairia devront faire de cet ESS-Amazulu un point d’orgue. Il est vrai qu’un match de football est une science inexacte, les Noir et Blanc lâchés par les «dirigeants» venus à l’ESS pour «régulariser» leurs affaires, se retrouvent, par contre, à un point de non-retour. 

En dépit donc des problèmes et de la fuite des dirigeants, les Sétifiens ont les moyens pour sortir du trou et faire plaisir à leurs supporters malheureux. Pour moult raisons, Djahnit et ses partenaires ont une revanche à prendre sur le sort. L’empoignade de ce soir est une occasion pour le faire. 

Pour le «nif», ils sont certainement  prêts pour la bataille. Pour rester en vie, sauver les meubles d’un géant dépiécé, Redha Bendris et ses joueurs qui voudraient sans nul doute réaliser un grand coup ensemble, devront actionner le légendaire second souffle de l’Entente de la belle époque. Sétif irait donc très bien si on mettait de la grinta et du cœur…   
 

L’ASSEMBLéE GENERALE DU CSA, LA MASCARADE DE TROP
 

L’assemblée générale ordinaire du Club sportif amateur (CSA), détenant faussement et illégalement la majorité des actions d’une déficitaire et invisible SSPA, a accouché jeudi d’une souris. Portant une grande responsabilité dans la descente aux enfers de l’ESS, les 31 membres ne payant pas leurs cotisations comme le stipule la réglementation, ont failli. Au grand dam des supporters interdits de parole. Puisqu’un groupe de fidèles n’a pu franchir le portail de la maison de la culture gardé par un important cordon de sécurité. Attendu, le rendez-vous s’est avéré la mascarade de trop. Contrairement à la majorité silencieuse, des membres qui avaient de vieux «contentieux» personnels à régler ont non seulement fustigé les membres influents du conseil d’administration de la SSPA, mais exigé sa dissolution. 
 

Au lieu de parler des manquements et du bilan du CSA, boite postale par laquelle transite l’argent public consommé par la SSPA ne rendant compte à personne, les «parleurs» ont éludé l’essentiel. On n’a pas soufflé mot sur la lamentable situation des jeunes catégories dépourvues du strict minimum. N’ayant pas honoré ses promesses, le président du CSA qui avait pourtant promis la relance de certaines sections des sports collectifs en veilleuse depuis un bail, fait passer son bilan financier ou plutôt les 27,5 milliards de centimes ayant transité par les caisses du CSA. 

Soulignons que la manne financière des recettes de 2021  provient à 98% de subventions (16 milliards de la commune, 5 de la wilaya, 3,5 de la DJS), les 3 autres – sponsor de SCAEK (filiale de GICA). L’apport du président du CSA et de son comité est nul. Il a en outre fait état de 30 milliards de centimes de dettes dont certaines remontent à 2003. Mais il a éludé la question du  «fameux» prêt d’un milliard de centimes de 2004 faisant délier en 2022 les langues des membres de l’assemblée générale et de l’entourage immédiat du club touchant le fonds de l’abîme…    
 

«JE RESTE CAR LES AUTORITÉS ONT REFUSE MA DÉMISSION»
 

Avant d’aborder la question de son avenir à la tête du club, le président du CSA ayant fait de l’assainissement de la composante de l’AG, un autre faux cheval de bataille, fait diversion. Il a pourtant mis en avant l’article 11 des statuts des associations stipulant la perte de la qualité de membres à toute personne ayant manqué à ses devoirs vis-à-vis du CSA, où personne à l’ES Sétif ne paye pas ses cotisations. Lesdites cotisations n’ont jamais été déterminées et votées par l’AG. 
 

Le président a, par ailleurs, sauté sur l’occasion pour éliminer un membre de l’AG et grand supporter de l’Entente résidant à Alger. Pour dégommer K. H. ne cautionnant plus la démarche des dirigeants, on lui colle son «absentéisme». Pour revenir à sa vraie-fausse démission, le président se débine: «Je reste car les autorités ont refusé ma démission», le wali s’entend. Ne lésinant pas, les autorités ayant injecté 23,5 milliards de centimes (l’équivalent de plus de 1, 5 million d’euros), tenues par l’obligation de réserve, ne cautionnent pas le bricolage, le mensonge et l’échec des  gens prenant en otage l’Entente sportive sétifienne…  

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