Ligue des Champions africaine ESS 0 – RAJA 1 : Une sortie de route lourde de conséquences…

20/02/2022 mis à jour: 00:40
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Deghmoum et ses coéquipiers n’ont rien pu faire contre les expérimentés Rajaouis

La compétition de haut niveau exige une logistique sans faille, une infrastructure digne de ce nom, un staff technique multidisciplinaire, des joueurs concentrés et engagés, des managers à la dimension des enjeux, des objectifs et à la hauteur d’un club-une entité commerciale de surcroit. 

Tous ces éléments font défaut à l’ES Sétif qui n’a de club que le nom. La réalité du terrain est certes amère, on ne doit pas pour autant l’occulter. Nier le misérabilisme dans lequel est enlisé l’Aigle noir serait un affront à l’éthique et à la vérité. Un match de football n’est certes pas une science exacte, sa préparation en est une. Les statistiques sont le meilleur baromètre de l’état de santé d’une formation de différents niveaux. 

Un tel élément ne plaide pas en faveur des Sétifiens. La preuve, lors des trois dernières sorties (toutes compétitions confondues)  l’Aigle noir n’a inscrit qu’un seul petit but. 

Sa ligne d’attaque est restée muette pendant cinq mi-temps. Perdurant depuis le début de la saison la défaillance n’a pas été «réparée» par le staff technique composé de quatre personnes.

 Une telle situation nous pousse à dire que l’analyse des matches n’est pas le fort ni l’essentiel de Nabil Kouki et de ses collaborateurs. En position de faiblesse, les «managers», préoccupés par des affaires personnelles, n’ont pas demandé des comptes à leur coach, imperturbable et intouchable. 

La réclamation des joueurs non rétribués, en moyenne entre quatre et huis mois, en plus de trois primes de matches, ne peut être l’arbre cachant la forêt. Ne dit-on pas que tout travail mérite salaire ?  Demander son dû n’est pas un sacrilège. Le problème de la «déconcentration» est la mission première du coach qui a failli, vendredi soir. Au grand dam du public de l’ESS «gavé» par un football décousu et pléthorique en déchets techniques. 

N’étant plus l’ogre d’antan, le Raja met à profit la transparence de son adversaire, ne se fait pas prier pour empocher le gain du match, s’installer à la première place du groupe, prendre option pour la suite des événements, plonger l’Aigle noir dans un autre trou. Trahi  par une aléatoire forme physique, une errance sur le terrain, l’absence d’un caractère et d’un mental à toute épreuve, le onze sétifien fait en outre les frais des mauvais choix de son mentor, qui trouve une fois de plus des prétextes pour justifier ses échecs à répétition. 

Kouki, qui devait, comme l’exige la règle, marquer la deuxième mi-temps d’une partie médiocre, s’est débiné une nouvelle fois. Hors coup depuis des semaines le duo Karaoui-Djahnit, jouit de la confiance du coach, qui a confié à Kendouci un poste qui n’est pas le sien… 

HALFAYA – JOUEURS, LE CLASH 

La sortie de route sera lourde de conséquences pour l’ESS où tous les clignotants sont au rouge. N’ayant pas accepté l’issue du match bouclé sur une fausse note,  Fahd Halfaya, a non seulement «pété un câble»  mais mis de l’huile sur le feu. Réagissant beaucoup plus en supporter  qu’en «nouveau» président du conseil d’administration (PCA) d’une société virtuelle, dérape. 

En pointant du doigt des joueurs (deux précisément) ayant d’après lui, perturbé la préparation de la rencontre pour l’eternel problème financier, le PCA met carrément le feu aux poudres. Inopportune, la sortie du numéro un de l’ESS   n’arrange pas les choses. Elle  envenime davantage la relation joueurs-direction. 

D’après un proche du club, la déclaration de Halfaya héritant d’un cadeau empoisonné est excessive car la question du dû a été dit-il évoquée une première fois à Conakry. Intervenant quelques heures avant le déplacement de l’Afrique du Sud fixé initialement pour mardi, la sortie médiatique de Halfaya préférant laver le linge sale en public s’apparente à un clash. 

Aux dernières nouvelles, le fantomatique conseil d’administration pond un communiqué, suspend Djahnit et Benboulaid, décide de les traduire en conseil de discipline et de les priver du prochain déplacement. Franchement, le ridicule ne tue pas…  

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