Ligne à grande vitesse Oued Tlelat-Maghnia : Le train sifflera-t-il bientôt ?

04/02/2024 mis à jour: 05:57
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S’étendant sur une distance de 132 km, la voie ferrée électrifiée reliant Oued Tlelat, dans la wilaya d’Oran à Maghnia (Tlemcen), dans l’extrême ouest du pays, entrerait-elle en service prochainement ?
 

Lors de sa récente visite à Oran, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base  avait annoncé ce qu’on pourrait appeler «une bonne nouvelle». Selon lui, «le projet, qui avait connu des arrêts et des reprises, était désormais sur la bonne voie et que les trains pourraient circuler sur cette ligne à une vitesse de 220 km/h». Selon nos investigations, c’est le tronçon Tlemcen-Maghnia qui pose toujours problème, «ce qui retarde le projet, c’est l’opération d’expropriation par l’Etat des terres choisies pour le tracé de la voie», nous explique-t-on.
 

Nous avons contacté les terriens au niveau de la daïra de Sebra qui attendent depuis des années pour être indemnisés. «Nous attendons toujours que l’administration régularise notre situation», expliquent-ils. Une lenteur qui ne dit pas son nom. La genèse de l’itinéraire ferroviaire Oued Tlélat-Maghnia (avec un coût estimé à 1,7 milliard d’euros) : aussitôt lancés en 2007, les travaux de réalisation des rails ont été suspendus pour être confiés 5 ans plus tard à deux sociétés italiennes, Per Condote d’Acque et Rizzani, et une entreprise algérienne privée ETRHB, qui s’associera, à son tour, avec MAPA, une société turque… sans que le projet soit mené à terme. 17 ans après, la ligne à grande vitesse attend toujours de rivaliser avec l’autoroute Est-Ouest. 

Un défi que l’optimisme du ministre a promis de relever.
 

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