Librairie Cheikh de Tizi Ouzou : Mohamed Ifticene présentera ses deux derniers romans

25/01/2024 mis à jour: 20:22
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L’auteur Mohamed Ifticene donne rendez-vous à ses lecteurs ce jeudi 25 janvier, à partir de 13h, à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou, pour une rencontre littéraire autour de ses romans intitulés Une saga algéroise - Sur le fil du rasoir (Tome I) & Une saga algéroise - les ténèbres sanglantes (Tome II).

A travers Une saga algéroise - Sur le fil du rasoir (Tome I), l’auteur scénariste et réalisateur Moahmed Ifticene signe son premier roman. La narration de ce roman se déroule à La Casbah d’Alger. Lyès est un bel homme aux yeux bleus. Il prépare sa vengeance contre ceux qui ont tué son père en Kabylie. Confronté dès l’enfance à la loi de la jungle, il affronte les enfants des rues et les caïds des cours de récréation qui voient en ce garçon blond aux yeux bleus un roumi égaré dans une école indigène. 

Lycéen, il fréquente la jeunesse européenne dans ce qu’elle a de meilleur et de pire, affronte les ultras de l’Algérie française, les petits Blancs, les soldats perdus de l’OAS, les indics et les faux combattants algériens surgis au lendemain du cessez-le-feu du 19 mars 1962 que la population surnomme «les marsiens». 

Etudiant après l’indépendance, il a maille à partir avec les apparatchiks du parti unique et les gardes rouges de l’université, tisse des relations intimes avec les filles, les femmes et les maîtresses des puissants, assouvit des vengeances personnelles avec l’aide d’une cousine intrépide et d’un demi-frère amateur de polars découvert lors d’un séjour initiatique au village de ses ancêtres, un nid d’aigle fondé par des naufragés germains dans un coin de paradis en Kabylie maritime. Il connaît les enlèvements et les passages à tabac dans les casernes et les postes de police, réussit à se tirer d’affaire grâce à une dame de pouvoir et trouve l’amour auprès de sa prof de psychologie qui se perd dans le crime passionnel à force de trop l’aimer. 
 

Dans cette lutte implacable contre l’adversité, il parvient par la séduction et la malice à s’en sortir mais laisse trois vies sur les sept que sa grand-mère lui avait prédites le jour de sa naissance sous les bombardements allemand Dans le tome II : Les ténèbres sanglantes, l’auteur Mohamed Ifticene plonge le lecteur dans l’Algérie post-indépendance, au milieu des années 2000. Plusieurs petites histoires sont proposées pour en faire une histoire forte, bien ficelée. Mohamed Ifticene, né en 1943 à Alger, est un réalisateur de films de cinéma indépendant, de films documentaires et écrivain et scénariste. Il enseigne également le cinéma dans un institut audiovisuel en Algérie. 

Il effectua ses études de cinéma à Lodz, en Pologne, où il obtint son diplôme en 1966, son court métrage de fin d’études s’intitulait Zefef. De retour en Algérie, il débuta à la RTA où il réalisa plusieurs courts métrages : L’Institut agronomique (1968), Le metteur en scène (1969), Histoire d’un grand peuple (1969), La souris (1969) puis La plus grande richesse (1974) et Les fusils de la mère Carrar (1975). Armé de sa passion pour l’art et d’une volonté affichée contre la médiocrité, il entame un long périple dans les méandres de cette administration minée par les luttes d’intérêts étayées sur une ignorance livrée corps et bien aux tenants des commandes. 

Le conformisme régnant au sein de la RTA n’étouffe pas la détermination du cinéaste, à la différence de ses confrères débauchés par ce qu’ils appellent «les cinéastes directeurs», Ifticene se maintient à la RTA, il impose progressivement son art et sa manière. En dépit des aléas quotidiens et l’empirisme embaumant l’atmosphère et ses répercussions directes sur les initiatives dignes de foi, Mohamed Ifticene affirme sa priorité pour un cinéma inspiré en phase avec sa société. 

Il réalise un grand nombre de reportages divers, des documentaires, des pièces de théâtre et des fictions. Parmi les longs métrages qu’il tourna pour la RTA et qui en firent l’un des réalisateurs de fiction privilégiés de l’organisme dans les années 70 et 80 figurent : Escurial (1968), Le sang de l’exil (1970), Qorine (1971), Journal d’un jeune travailleur (1972), Seller of Dreams (Les marchand de rêves) (1977),  Jalti le gaucher (1980), Le grain dans la meule (1981), Les rameaux de feu (1983).

 Installé en France depuis 1993, il produit 9 films documentaires sur les grandes villes méditerranéennes dans le cadre d’un programme de l’Union européenne et enseigne la réalisation et l’écriture de scénario à l’Institut supérieur de l’audiovisuel de Marseille.
 

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