Vendredi 31 décembre de l’année dernière, soit un jour férié, on annonçait que «l’année 2022 sera l’année du décollage économique». Nous sommes aux portes d’avril, soit trois mois passés depuis le début de l’année, et il en reste 9.
Avril étant le mois du Ramadhan, il faut compter mai-juin, mais c’est le début de l’été, soit juillet-août, mais c’est l’été et la période des vacances, donc septembre, mais c’est la rentrée, donc octobre-novembre, mais c’est l’automne, les feuilles et les promesses qui tombent, puis décembre et le tour, autour du soleil, est joué.
Bref, le décollage n’est pas encore à l’ordre du jour, même pas pour Air Algérie pourtant en première ligne du domaine, qui interdit dorénavant toute réservation ou paiement en ligne, d’Algérie ou de l’étranger, ne répond jamais au téléphone et oblige tout client à rester bien à terre et se déplacer pour faire la queue dans les agences, quand il y a des agences. Qui est responsable ? Le temps bien sûr, d’abord responsable du temps lui-même, ensuite gérant du temps qui passe, directeur du temps qu’il fait, général du temps qu’il faut et président du temps de régler certaines choses. Heureusement, le président Tebboune, qui a finalement besoin d’être conseillé sur l’économie, vient de nommer un nouveau conseiller économique à la Présidence, Yassine Ould Moussa, septuagénaire professeur à l’école de banque. Qui est-ce ?
Un expert, qui dans ses nombreuses contributions, a largement expliqué «ces 15 ans d’années blanches en termes économiques» et soulevé «la question des hommes», notamment avec sa perspicace formule cosmologique sur la nécessité de «mettre sur la même ligne, comme des planètes, trois éléments, des objectifs pertinents, une organisation intelligente et surtout des hommes engagés et compétents prêts à s’inscrire dans la durée».
Les planètes sont-elles sur la même ligne ? Pas sûr. Mais on a donc le temps. Rendez-vous l’année prochaine. Mais rendez-nous l’année dernière.