Les retraités appellent à la suppression de l’IRG

30/08/2022 mis à jour: 14:45
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L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) exprime sa satisfaction après la décision du président Tebboune de valoriser les pensions de retraite, mais formule des réserves.

«Nous sommes satisfais que le président de la République ait joint dans les bénéficiaires des salaires les pensions de retraite. Depuis sa création, l’OSRA n’a cessé de dénoncer le mépris des autorités vis-à-vis de toutes les revendications des retraités portées par leur Organisation, et parmi lesquelles des augmentations des pensions de retraite. Mais cela reste insuffisant par rapport à toutes les revendications», note Bachir Hakem, chargé de l’organique à l’OSRA.

L’Organisation, qui a pris note de la décision, reste «pessimiste» sur ce point car un «grand écart» a été observé entre les dernières augmentations de salaire et les pensions de retraite, les retraités n’ayant pas bénéficié d’augmentations mais seulement d’une revalorisation de leur pension qui est, affirme le syndicaliste, un droit énoncé dans la loi n° 99-03 du 22 mars 1999 modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite.

«La loi 99-03 mentionne que les pensions de retraite doivent être actualisées en prenant comme base les augmentations de salaire. Nous avons eu une revalorisation comprise entre 2 et 7% et qui n’a pas été calculée sur la base des augmentations de salaire. Notre Organisation a dénoncé cela ainsi que les responsables du calcul de ces taux qui ne peuvent rattraper la perte du pouvoir d’achat des retraités.»

L’OSRA exige l’application la loi pour l’année 2022-2023 en corrigeant la revalorisation 2021-2022, qui doit être comptabilisée sur la base des augmentations de salaire qui sont largement supérieures à celles proposées pour les retraités – la revalorisation minimale devait être supérieure à 10% et non pas comprise entre 2 et 7%, réclame l’Organisation.

«Les pensions minimales devraient être de 60 000 DA, car aujourd’hui nous avons des pensions inférieures à l’allocation chômage, ce qui est illogique», constate M. Hakem.

L’Organisation attend que le Président ordonne au ministère du Travail d’appliquer la revalorisation de mai 2022-mai 2023 qui n’a pas été annoncée. «Nous revendiquons une valorisation des pensions de retraite par deux étapes : annonce de la revalorisation des pensions de retraite mai 2022- mai 2023 suivant des taux supérieurs à 10% et actualisation des nouvelles pensions de retraite suivant les futures augmentations de salaire», souligne Hakem.

L’Organisation syndicale des retraités considère aussi que le président Tebboune doit intervenir pour que les pensions ne soient plus «imposables». «L’OSRA demande au Président l’abolition de l’IRG pour les retraités afin d’améliorer leur pouvoir d’achat. Nous rappelons que la pension n’est pas un salaire pour être imposable», met en avant le syndicaliste. Par ailleurs, l’OSRA rappelle au ministre du Travail qu’elle attend toujours son récépissé d’enregistrement pour activer dans la légalité. 

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