Les Bourses européennes progressaient, hier, dans le sillage du rebond des banques et avant les conclusions de la Banque centrale américaine qui va devoir naviguer entre la lutte contre la hausse des prix et le choc bancaire. Les places européennes, qui ont repris près de 3% en deux séances, montaient encore vers 12h10 GMT : Paris gagnait 0,37%, Londres 0,16%, Francfort 0,57% et Milan 0,33%.
Le secteur bancaire de l’indice européen élargi stoxx 600 montait nettement de 1,77%, portant son rebond sur la semaine à 7%. A Wall Street, les trois principaux indices américains s’annonçaient stables à l’ouverture selon les contrats à terme. La Bourse de Tokyo a rebondi hier pour se mettre à la page du regain de confiance sur les autres marchés mondiaux après avoir été fermée mardi : elle a pris 1,93%. Shanghai a pris 0,31% et Hong Kong 1,73%. Les investisseurs attendent surtout la conclusion de la réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
La Fed doit se livrer à «un exercice d’équilibre» selon John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud. «L’impact négatif de taux d’intérêt plus élevés sur le secteur bancaire devient de plus en plus évident. Entre-temps, les dernières données ont réaffirmé que les conditions du marché de l’emploi restent tendues et que l’inflation est toujours aussi forte», explique-t-il. La majorité des analystes estime que l’institution devrait tout de même remonter ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, pour les amener juste en-dessous de 5%, comme lors de la dernière réunion. Plus tôt dans le mois, ils pensaient que la hausse allait être le double. Signe que le combat contre la hausse des prix dans le monde occidental est loin d’être terminé, l’inflation est remontée à 10,4% sur un an au Royaume-Uni, contre 10,1% en janvier alors que les économistes pensaient que le rythme allait légèrement ralentir.