L’engagement en littérature africaine s’imprègne des réalités sociales du continent

02/11/2023 mis à jour: 05:18
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photo : b. souhil

Le racisme, les inégalités sociales et la condition féminine constituent les principaux thèmes de la littérature «engagée» en Afrique, ont souligné mardi à Alger des écrivains réunis en marge du 26e Salon international du livre d’Alger (SILA). S’exprimant lors d’une rencontre sur l’engagement dans les littératures africaines, les participants ont relevé que les réalités sociales et politiques du continent alimentent principalement les littératures africaines, exprimées en langue française. 

L’écrivaine et nouvelliste algérienne, Soumia Mimoune, a soutenu que la littérature est un «maillon fort» pour défendre les causes de la décolonisation et de libération, soulignant que son œuvre s’imprègne des réalités sociales comme la condition féminine, le racisme et l’écologie.

 De son côté, l’écrivain et essayiste sénégalais, Souleymane Gassama, dit Elgas, a affirmé que l’engagement dans les littératures africaines s’est incarné à travers les réalités sociales et politiques auxquelles sont confrontés les pays du continent. Ses œuvres, a-t-il mentionné, s’intéressent particulièrement aux questions d’identité et de démocratie dans le continent africain, rappelant à ce propos que Les bons ressentiments, un essai sur le malaise postcolonial qui explore la complexité des relations entre les écrivains africains et l’Occident et la «tentation» de la surenchère identitaire. L’auteur sénégalais rappelle également que son carnet de voyage intitulé Un Dieu et des mœurs, publié en 2015, dénonce notamment l’excision et les inégalités sociales dans son pays.

 Le romancier togolais Kossi Komla Ebri, une des figures de la littérature de la migration en langue italienne, estime que l’engagement en littérature est «un acte politique» par lequel l’auteur défend une cause ou une idée portant sur les valeurs, les droits de l’homme ou toute autre question en lien avec la société. Dans Embarracismes, un recueil d’anecdotes amères sur les vécus des minorités et des citoyens de nationalités différentes vivant en Italie, l’auteur explique qu’il vise à démasquer avec ironie l’ethnocentrisme et les stéréotypes. Sous le slogan «L’Afrique écrit l’avenir», le 26e SILA est ouvert au public tous les jours jusqu’au 4 novembre, de 10h à 22h au Palais des expositions à Alger.

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