Le secteur des services devrait booster les ventes : L’OPEP maintient ses prévisions de croissance solide de la demande de pétrole

12/06/2024 mis à jour: 03:11
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Photo : D. R.

Dans son rapport mensuel rendu public hier, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a maintenu ses prévisions de croissance solide de la demande de pétrole pour l’année 2024 et même 2025.

L’organisation des producteurs de pétrole, qui a pu réguler et peser sur le marché du brut grâce à l’adoption de sa politique de réduction de l’offre, prévoit une augmentation de la demande de 2,2 millions de barils par jour pour l’année 2024 et de 1,8 million de barils par jour pour l’année 2025.

La demande dans les pays de l’OCDE devrait croître de 0,1 mbj, en glissement annuel, tandis que la demande dans les pays non membres de l’OCDE devrait augmenter de 1,5 mbj, en glissement annuel. L’offre hors OPEP+ devrait augmenter quant à elle, de 1,2 mbj en 2024 et de 1,1 mbj en 2025, ce qui correspond aux prévisions du mois de mai dernier.

Constatant la poursuite de la croissance économique mondiale régulière au cours du premier semestre de l’année en cours, l’OPEP table sur une hausse de 2,3 millions b/j de la demande de pétrole pour le deuxième semestre avec le maintien de la dynamique au niveau du secteur des services.

Ce dernier «devrait être le principal contributeur à la dynamique de croissance économique au second semestre 2024, particulièrement soutenu par les voyages et le tourisme, avec un impact positif conséquent sur la demande de pétrole», indique l’OPEP.

Si pour le premier trimestre 2024, l’organisation a abaissé son estimation de la demande totale de 50 000 bpj à 103,51 millions de bpj, elle prévoit par contre une augmentation pour le deuxième trimestre du même niveau de 50 000 bpj.

L’OPEP et ses alliées dont la Russie, appliquent depuis la fin 2022, pour rappel, une série de réductions de l’offre sur le marché pétrolier afin de maintenir un équilibre profitable à tous. Le 2 juin dernier, le groupe des pétroliers de l’OPEP+ a décidé de prolonger sa réduction de 2,2 millions de bpj jusqu’à la fin du mois de septembre.

L’OPEP+ n’a pas encore tranché la poursuite ou non de la réduction au mois d’octobre prochain. Le groupe pourrait, dit-on réintroduire progressivement environ 2,5 millions de barils par jour dès octobre, mais cela dépendra du marché. L’alliance dit pouvoir revenir sur sa décision.

Hier le prix du baril de Brent référence de la mer du Nord, pour livraison en août, a affiché 81,47 dollars, en cédant un léger 0,20% en raison de l’attention des investisseurs rivées sur la réunion de politique monétaire de la Fed, devant laisser ses taux directeurs inchangés.

Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, a perdu quant à lui, 0,26% pour se vendre à 77,54 dollars. La réaction du marché est très minime comparativement aux gains réalisés la veille et qui ont atteint près de 3%. La séance de lundi a en effet enregistré une hausse des cours en réaction aux achats spéculatifs, à l’approche de la saison des grands déplacements aux Etats-Unis.

Dans une note publiée lundi, la banque américaine Goldman &Sachs prévoit un baril à 86 dollars au cours du troisième trimestre de l’année, à la faveur de la solidité de la demande pour les transports et la climatisation. La banque américaine, estime que l’évolution globale des prix du brut en 2024, oscillera entre 75 et 90 dollars, et table sur un prix de 82 dollars en 2025.                                        

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