Le Salon de l’équipement médical ne cesse de se développer

15/05/2022 mis à jour: 09:55
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Initiateur du Salon de l’équipement médical (Simem) en 1998, Mustapha Chaouch, présent à l’inauguration de la 24e édition qui s’est tenue du 11 au 14 mai, revendique plus de soutien de la part des autorités pour cette manifestation économico-scientifique, considérée comme le plus ancien Salon professionnel en Algérie.

 

Nous avons les parrainages et nous les remercions mais ceux-ci sont plutôt honorifiques et nous continuons à considérer que le salon n’a pas le soutien que d’autres événements ont à l’échelle internationale.» Selon Mustapha Chaouch, le Simem, en termes d’importance pour l’Afrique du Nord, est en concurrence et «en compétition féroce avec les salons similaires du Maroc et d’Egypte, chacun revendiquant le leadership». 
 

Pour ce qui est de l’édition en cours, M. Chaouch devait néanmoins annoncer lui-même que pour des raisons de calendrier liées aux préparatifs des Jeux méditerranéens, dont la date est proche, le wali d’Oran n’a pas pu se déplacer. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, qui parraine l’événement, n’a pas, lui non plus, effectué le déplacement pour des raisons d’emploi du temps mais un représentant de son département, Nabil Ghraieb, a procédé à l’inauguration. 

Depuis sa première édition à l’Emec de Mdina Jdida, «le Simem a, indique-t-il, eu le temps d’évoluer, de se développer pour se doter d’un vrai programme scientifique et d’une participation internationale de haute qualité». Pour mieux répondre aux ambitions affichées dès le départ, la manifestation a été délocalisée à Alger durant une douzaine d’années avant de revenir à Oran en 2012 avec l’ouverture du Centre des conventions, un espace mais aussi un cadre (l’hôtel le Méridien) adéquat pour accueillir les grands événements internationaux. 
 

L’initiateur du Simem n’a pas omis de souligner le rôle de Abdelhak Kazi Tani, premier directeur du CCO qui, avec son équipe, avait initié des actions pour convaincre les organisateurs des grands événements de venir mettre à profit ce nouvel espace créé par Sonatrach spécialement pour accueillir la rencontre du GNL16 en 2010. «Nous avons reçu plusieurs propositions d’autres villes qui veulent abriter notre salon, mais nous avons décidé de le stabiliser à Oran», déclare-t-il confirmant par la même occasion le changement de sa dénomination en «Salon international de la santé» à partir de la 25e édition prévue l’année prochaine en mai. 
 

Dans son intervention, le représentant du ministre de l’Industrie pharmaceutique a surtout mis en avant le concept de «souveraineté sanitaire», une exigence apparue, notamment dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et les contraintes vécues durant cette période. 
 

«Un véritable tissu industriel dans le domaine médical est en train de se développer et beaucoup d’unités ont été crées au lendemain de la pandémie», indique Nabil Ghraieb, directeur de l’homologation à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques. Quelques éléments du plan d’action et des mesures prises pour promouvoir le secteur ont été exposés. Des mesures qui concernent le cadre règlementaire avec une dizaine d’arrêtés, certains publiés, d’autres en phase de l’être, les procédures d’homologation, le contrôle de la qualité et les expertises en évoquant notamment la signature d’une convention avec un organisme algérien d’accréditation (Algerac) mais aussi l’accompagnement à l’export après satisfaction des besoins locaux. 

Preuve du dynamisme du secteur, le représentant du ministre de l’Industrie a indiqué lors de la visite des stands des expositions que 80 décisions ont été prises pour valider des dossiers d’homologation sur un total de 215 demandes. «Il y a eu, conclut-il, des retards liés à la pandémie comme c’est le cas pour tous les secteurs mais nous assistons à une véritable relance.»  

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