Ayant pris ses responsabilités durant toutes les conjonctures difficiles, le RCD se présente à vous pour continuer la lutte et exiger l’ouverture d’un débat national le plus libre», a martelé, hier, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Atmane Mazouz, lors d’un meeting animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. «Il est temps d’ouvrir les espaces d’expression, de débat et d’organisation», a-t-il plaidé.
Pour l’orateur, un débat national est impératif pour sortir le pays de l’impasse et instaurer des conditions normales d’exercice de la politique. «Pour être clair, au RCD, c’est l’absence ou la réunion des conditions minimales de compétition électorale qui déterminera l’attitude de notre parti», a-t-il ajouté.
Pour l’heure, explique M. Mazouz, la préoccupation de sa formation politique est de débattre avec les citoyens des moyens de sortie de crise qui suppose préalablement, a-t-il soutenu, entre autres, «la libération des détenus politiques et d’opinion», «le rétablissement des libertés fondamentales» et la «liberté de la presse».
Tout en réaffirmant son attachement à l’Etat national, le leader du RCD s’est montré hostile à tous ceux qui usent de «formules galvaudées» de l’antikabylisme ou du séparatisme, pour, a-t-il laissé entendre, «semer dans la région les germes de la culpabilisation».
«Qui a exclu la Kabylie des investissements au moment de la bahbouha où seul le RCD avait organisé des marches contre l’austérité qui frappe cette région ? Qui a empêché les partis politiques nationaux et légaux, qui ont un ancrage certain en Kabylie, d’activer pour sensibiliser et mobiliser les citoyens en faveur de solutions politiques pacifiques et démocratiques ?» s’est-il interrogé.
«Les citoyens de Kabylie n’ont pas de patrie de rechange que l’Algérie à laquelle leurs parents, dans chaque village et dans chaque famille, ont consenti le sacrifice suprême. Ils n’ont pas aussi une autre Kabylie avec son cœur battant pour les libertés, la promotion de tamazight, la tolérance et l’aspiration à la modernité et à l’ouverture sur le monde», a-t-il insisté.
Le président du RCD a précisé également que son parti ne cesse d’œuvrer au rassemblement sur les libertés démocratiques et sur le respect des droits de l’homme. Par ailleurs, notons que les organisateurs du meeting ont, à la fin du discours de Mazouz, ouvert le débat avec les citoyens présents dans la salle afin de leur permettre de poser leurs questions au président du RCD.