Six projets, avec une importante capacité de production, sont déjà inscrits et seront lancés à la fin de l’année en cours, selon Redha Belkacemi.
La production des médicaments anti-cancer sera lancée avant la fin de l’année, a annoncé Redha Belkacemi, président de l'Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. Intervenant hier sur les ondes de la radio Chaîne 1, il affirme que six projets, avec une importante capacité de production, sont déjà inscrits et seront lancés à la fin de l’année en cours. Une étape importante dans le cadre de la lutte contre le cancer.
Il assure d’ailleurs qu’avec ces projets, l’Algérie connaîtra de moins en moins de perturbations en matière de disponibilité de ce genre de traitements d’ici le début de l’année 2024. Beaucoup d’efforts, affirme le même responsable, ont été fournis pour répondre à la demande pressante et maintenir la stabilité du marché pharmaceutique, particulièrement après l’épidémie de Covid-19 où plusieurs ruptures ont été signalées.
En début d’été, il a été annoncé l’entrée de matières premières pour la production de médicaments innovants pour plus de 30 médicaments, dont la plupart sont liés au cancer, avec une enveloppe financière estimée à 15 milliards de dinars algériens.
Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué au début du mois d’août que trois unités spécialisées dans la fabrication de médicaments anti-cancer vont entrer prochainement en production. «Une démarche qui permettra d’alléger la facture d’importation de ce type de médicaments», a-t-il affirmé. D’autres efforts sont en cours pour développer des traitements pour les maladies chroniques afin de couvrir, à court terme, tous les besoins du pays en médicaments essentiels.
En juillet dernier, les pouvoirs publics ont annoncé que le groupe public de production pharmaceutique Saidal bénéficiera du transfert de technologie de la part du groupe russe Biocad, et ce, dans le cadre de la coopération entre les deux pays. «Une avancée permettra à Saidal de produire cinq médicaments anticancéreux, rendant ainsi les thérapies vitales plus accessibles et marquant une étape cruciale vers l’indépendance pharmaceutique de l’Algérie», rapportait Sputnik Afrique.
Trois produits, à savoir le bévacizumab, le darbépoétine et l’eculizumab, seront conditionnés secondairement par Saidal, précisait le directeur général adjoint en charge de la communication chez Biocad, Alexeï Torgov, cité aussi par la même source. Les deux autres, dont le rituximab, bénéficieront du transfert technologique de la production à partir d’une solution biologique, suivi de la fabrication des premiers lots.
Cette technologie sera ensuite utilisée pour la production future de ces cinq médicaments. Par ailleurs, le président de l'Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques réaffirme l’ambition de l’Algérie d’exporter vers l’Afrique.