Le premier secrétaire du ffs Youcef Aouchiche hier, à Tizi Ouzou : «Nos positions sont dictées par notre attachement aux intérêts du pays»

19/05/2024 mis à jour: 07:16
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Pour le FFS, ses militants et ses cadres, «une distinction fondamentale doit être opérée entre Pouvoir et État. C’est cette distinction qui continue à guider nos actions et dicter nos positions aujourd’hui.

Et c’est de cette distinction que découlera notre position à la prochaine élection présidentielle qui sera, sans aucun doute, motivée par notre profond attachement aux intérêts supérieurs de notre pays et de notre peuple», a déclaré, hier, Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS lors de son meeting au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, en présence de plusieurs cadres, élus du parti.

Et pour étayer ses propos, l’orateur souligne, en outre, que son parti reste convaincu  que «le rétablissement de la vie politique, syndicale, associative et sociale est une condition pour renforcer le lien de confiance entre le peuple et les institutions de la République». «Ce qui forge les sociétés et immunise les Etats, c’est l’adhésion et l’implication du peuple dans l’imagination et la concrétisation de son destin», a-t-il insisté, tout en estimant que «notre pays est à un tournant décisif».

A ce sujet, M. Aouchiche soutient que «jamais dans notre histoire, nous n’avons été confrontés à des défis d’une telle ampleur, jamais nous n’avons été exposés à des menaces aussi graves ciblant notre sécurité nationale».

Il relève également que «plus que jamais, pouvoir, classe politique, syndicats et citoyens sont interpellés et mis devant leurs responsabilités pour faire face aux lourdes implications d’un monde en profonde mutation, où la force supplante le droit ; où les guerres et les bouleversements géostratégiques ne font que croître».

«Renforcer la cohésion nationale»

Selon lui, compte tenu de ce contexte, le FFS a toujours agi avec responsabilité. «Nous avons toujours agi avec responsabilité en veillant à concilier la défense de nos principes et valeurs avec la nécessité de préserver l’Etat national. Notre conviction est claire : les défis auxquels nous sommes collectivement confrontés seront mieux abordés si régnera à l’intérieur du pays un climat de confiance et de concorde nationale», a-t-il martelé devant une salle archicomble.

Le premier secrétaire du vieux parti de l’opposition  ajoute que «l’expression de la folie séparatiste des uns ou de l’anti-kabylisme primaire des autres doit être combattue à tous  les niveaux. Mais d’abord,  sur le terrain politique en élevant le niveau de conscience de nos concitoyens et par des décisions fortes en mesure de renforcer la cohésion nationale et de ressusciter les liens de confiance entre la société et les institutions de l’Etat.

Nous ne pouvons parler d’Algérie sans parler de Kabylie et nous ne percevons jamais la Kabylie en dehors du destin national commun», a-t-il tranché. «La mobilisation d’aujourd’hui  est un signe fort de notre attachement à  notre Algérie, son unité territoriale et sa cohésion nationale.

C’est  une réponse à ceux qui veulent décrédibiliser notre parti et aux partisans du désespoir et de zéro politique». Enfin, M. Aouchiche  a, par ailleurs,  réitéré l’exigence de son parti de l’élaboration de la loi organique portant mise en œuvre de l’officialisation de la langue amazighe comme langue nationale et officielle en mettant, a-t-il insisté,  les moyens humains et matériels pour sa promotion.

«Nous demandons aussi la mise en place effective de l’Académie de langue amazighe et la généralisation de l’enseignement de tamazight», a-t-il  souligné.  «Comme Hocine Aït Ahmed, Sadek Hadjres, Mebrouk Belhocine…,  au FFS, nous n’avons jamais séparé la revendication amazighe de celle et de la souveraineté algérienne» «La diversité et la pluralité qui fondent notre identité sont un facteur d’unité et une source de progrès et non pas un élément de division et de déclin comme certains charlatans et extrémistes tentent vainement de les présenter», a-t-il expliqué.

Cette richesse doit s’exprimer, a-t-il indiqué,  «dans le cadre d’une personnalité algérienne pure» qui «valorise toutes les composants identitaires, sociétaux et civilisationnels de notre nation dont les référents structurant sont l’Islam, l’Amazighité, l’Arabité et la modernité». «Même si on diverge dans les idées, il y a l’emblème national qui nous unit», a-t-il réaffirmé.   

 

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